[Quête] Un Transport pour Féérune - Partie 2

Le mage soulevé un question qui méritait une réponse exacte pour savoir ce qu'ils devaient faire, le jeune homme dit alors :

- Effectivement, vous soulevez un point qui mérite d'être éclairé.

Alors le cormyrien arrêta quelqu'un pour savoir si il y avait un bateau en partance pour Zi'Hafa bientôt et qui serait prêt à emporter des passagers, l'elfe lui répondit que justement celui de Arfandel devait aller dans la ville humaine. Ainsi le petit groupe repartit pour le navire aux voiles bleues et Evart dit à l'elfe :

- Nous vous prions de bien vouloir nous excuser, nous vous dérangeons à nouveau mais on nous a dit que vous partiriez bientôt pour Zi'Hafa et que vous seriez susceptible d'emporter des passagers. Si c'est bien le cas, combien nous coûterait ce voyage ?

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Le Soleil allait bientôt être au plus haut dans le ciel tandis que les aventuriers retournaient voir le Capitaine Arfandel. L'équipage était allongé, certains sur des bancs, d'autres sur les rambardes en bois du navire ; le capitaine leur avait accordé une pause après le déchargement des caisses. L'Elfe se posa quelques questions lorsqu'il aperçut à nouveau les quatre aventuriers. Il ne fut cependant pas surpris lorsqu'ils lui demandèrent de les emmener à Zi'Hafa.

- Ah, Zi'Hafa! Nous venons de terminer de décharger nos marchandises. Une fois que les dockers se décideront à nous apporter la prochaine cargaison, nous repartirons. Il va falloir compter une ou deux heures grand maximum. Avec un peu de chance, nous y serons avant le coucher du Soleil.
Il se retourna vers son équipage endormi mais Evart insista pour savoir quel serait le prix du voyage jusqu'à la cité humaine. Alors l'Elfe répondit sur un ton calme:
- Je vous y emmène gratuitement! Il y a assez de place sur mon navire et vous ne m'avez pas l'air très turbulents (sans regarder Zarakaï). Par contre, je vous conseille d'emmener votre cass-croûte! Mes hommes sont du genre à avaler tout ce qu'ils trouvent sur mon bâtiment.

L'opposition entre le prix de l'expédition pour Féérune et ce voyage gratuit pour Zi'Hafa pouvait paraitre déroutante mais elle n'était pas pour déplaire au cormyrien, il était bien plus intéressant de faire la traversée en bateau plutôt qu'à pied, vu l'absence de route se serait surement bien court et surtout bien moins dangereux, il dit alors :

- C'est inespéré, je doute qu'on puisse hésiter encore longtemps, qu'en pensez vous ? dit il en parlant à ses compagnons.

Raistlin fut soulagé de ce qu'il entendit, pouvoir faire le voyage en bateau, sans devoir débourser une seule pièce d'or, leur épargnerait certainement bien des déboires et serait également bien plus court. Il répondit simplement :

- Je suis pour...

Avec une telle proposition personne n'émit d'objection et Evart conclut :

- Dans ce cas, nous vous remercions pour cette généreuse offre et avec votre permission, ce n'était là qu'une formule de politesse, je vais faire un tour avant l'embarquement.

Le jeune homme se dirigea vers la place centrale, il en profita pour faire un tour du marché. Voulant éviter de transporter trop de pièces, il préférerait acquérir quelques pierres précieuses plus faciles à dissimuler et à transporter que les lourdes pièces. Il demanda à un marchand :

- [Elfique] Bonjour, je voulais savoir où je pouvais trouver un vendeur de pierres. Est ce que je peux en trouver un par ici ?

- [Elfique]Oui, un peu plus loin par là.

- [Elfique] Merci. Bonne journée.

Il vit alors un petit emplacement comme tant d'autres où était aligné les gemmes. Cela semblait étrange pour Evart qui se demandait comment le marchand elfe arrivait à ne pas voir son stock subtilisé dans la journée, en outre, cela manquait cruellement de discrétion pour les gens qui venaient comme lui échanger leur or contre des pierres. Néanmoins, il s'approcha et dit :

- [Elfique] Bonjour. Je cherche à échanger mon or contre des pierres, peut-être pourriez vous m'aider ?

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Un détail avait échappé au jeune Cormyrien. En effet, celui-ci se trouvait devant le même étalage qu'il avait contemplé le jour de son arrivé à Tal'Tressir. L'Elfe qui s'occupait de l'étalage était réputé être un bon tailleur de gemmes et Evart lui en avait même vendu une pour 15 pièces d'or. Le marchand le reconnu immédiatement.

[Elfique] - Hé! Vous revoilà ? Je suis Nimrödel, vous m'avez vendu une gemme hier, après que votre petit compagnon barbu se soit emballé. Vous vous souvenez ? Bon, alors vous voulez échanger de l'or contre mes pierres ? C'est... original je dirai, dit-il avec un sourire amusé. J'ai encore quelques gemmes non-taillées, je peux vous les confier mais cela dépend du montant d'or que vous êtes prêts à céder.

Il était vrai que Evart n'avait pas reconnu le marchand, trop perdu dans ses réflexions, mais il se reprit et dit :

- [Elfique] Disons, que je serais prêt à mettre entre cinquante et soixante-dix pièces d'or.

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Le marchand Elfe savait parfaitement que son client était un aventurier qui était sur le point de partir, dans la jungle ou ailleurs mais peu importait, il allait probablement combattre quelques pirates. Il valait mieux pour lui mettre son or en sûreté et Nimrödel était content de cette offre qui se présentait à lui. Aussi décida-t-il d'aider le jeune humain.

[Elfique] - Entendu. Je vais vous donner ces trois pierres. Elles n'ont pas grande valeur, si vous les perdez ce ne sera pas une misère. Au moins votre or sera entre de bonnes mains. Vous avez quelque chose qui m'appartient, j'ai quelque chose qui vous appartient: notre affaire est donc conclue ? termina-t-il en donnant sa parole.

L'échange que l'elfe proposait était intéressant, c'était indéniable. Il pourrait mettre son or à l'abri d'un vol mais les pierres semblaient trop grosse, ce qui pouvait être gênant. Le cormyrien dit alors :

- [Elfique] Oui, il est indéniable que c'est très intéressant. Cependant, ces pierres me semblent un peu grosses, peut-être accepteriez vous avec des pierres de plus petites tailles, voir deux ou une pierre en fonction du prix moyen de celles-ci. En effet, il y a des pirates dans la région et en cas d'attaque, je préfèrerais pouvoir dissimuler facilement ces pierres.

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Le marchand de pierres était étonné de la remarque du Cormyrien. En effet, les gemmes qu'il lui proposait n'était pas excessivement grosses et pouvaient être facilement transportées dans un sac sans pour autant alourdir son porteur ; même pour des objets non travaillés. Cependant, il était tout à fait enclin à satisfaire sa demande.

[Elfique] - Fort bien. Je vais donc plutôt vous prêter quelque chose de plus petit, il fouilla son étalage et en saisit une magnifique opale noire. Celle-ci pourra facilement être cachée mais attention, j'y tiens ! Elle vaut bien 70 pièces d'or. Tenez...

Spoiler:

Lorsque le marchand saisit une magnifique pierre d'un bleu profond, Evart resta une seconde sans voix. Le marchand l'informa qu'il y tenait particulièrement. Le cormyrien dit alors :

- [Elfique] Je vous comprends, je tacherai de vous la rendre et je vous remercie de me la confier.

Il chercha alors son or et compta les soixante-dix pièces avant de les tendre à l'elfe qui en réponse lui donna l'opale. Alors le jeune noble la tint fermement dans sa main et partit vers l'intérieur de la ville et quand il arriva dans un coin désert, il la dissimula du mieux qu'il put. Puis il fit un petit tour dans la ville avant de se rendre au port où le navire d'Arfandel n'était pas encore parti.

Invité

Alistair ne donna pas son avis à Evart de Padraig, il attendit de voir comment allait se dérouler la suite de l'opération et il en fut réjouit d'ailleurs.

- Je vous y emmène gratuitement! Il y a assez de place sur mon navire et vous ne m'avez pas l'air très turbulents. Par contre, je vous conseille d'emmener votre cass-croûte! Mes hommes sont du genre à avaler tout ce qu'ils trouvent sur mon bâtiment.

Bing, jour de chance pour les aventuriers. Un marin offrant ses services gratuitements on ne tombait pas dessus chaque jour.

- C'est inespéré, je doute qu'on puisse hésiter encore longtemps, qu'en pensez vous ?

Devine ? On ne va laisser passer une telle occasion, question bête pensa le Lycan. Evidemment qu'il faut emprunter le bateau.
Sans dire quoi que ce soit ni bouger, il regarda Evart de Padraig partir faire ses petites emplettes afin de se débarasser d'un surplus d'or. Lui resta proche de Zarakaï et Raistlin, de parfaits compagnons.

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Spoiler:

Lorsqu'Evart revint au port, allégé de son or, il remarqua que les voiles bleues du navire d'Arfandel étaient déployées ; il se préparait à partir. Ses trois compagnons étaient déjà à bord: Raistlin près de la proue, admirant la mer pour réfléchir quelques instants au calme, Zarakaï et Alistair guettant l'arrivée du Cormyrien aux côtés du capitaine.

- Nous sommes prêts à partir maintenant. Levez l'ancre les gars !

Aussitôt dit, aussitôt fait, l'équipage s'activa du mieux possible pour faire avancer leur navire qui commençait tout doucement à se détacher du quai. Le vent ne soufflait quasiment pas, les voiles restaient relativement immobiles, le navire n'avançait donc pas très rapidement. Mais, Arfandel faisait ce voyage tous les jours et, il avait le temps.

Le paysage qui défilait lentement n'était pas d'une grande diversité mais c'était toujours agréable de contempler la jungle et l'océan aussi sauvages et intacts l'un que l'autre. Il n'y avait aucun nuage à portée de vue dans le ciel : l'après-midi risquait d'être pénible pour ceux qui n'apprécient pas la lumière, et encore moins la chaleur. Même le vent ne parvenait pas à adoucir la température ; il était suffisant pour faire avancer le navire.

Tout était calme aux alentours et le voyage continuait. Les aventuriers n'avaient jamais été aussi distants les uns des autres depuis le départ du port de Tal'Tressir. Zarakaï était assis près d'une rambarde, se permettant un moment de répit accompagné d'une gorgée de bière. Alistair tournait en rond sur le navire, impatient d'arriver à destination. Quant à Raistlin, il avait tout simplement disparu ; probablement descendu au pont inférieur pour être au calme et étudier quelques sortilèges pour tuer le temps. Seul Evart profitait réellement du voyage. Le Cormyrien se tenait près de la barre, discutant avec Arfandel. Le capitaine se faisait à l'idée que Evart était le plus attentif du groupe ; le courant passait bien entre eux. Il s'adressa à lui:

- Je suis vraiment désolé que le voyage soit aussi ennuyeux ! fit remarquer le capitaine Elfe qui ne semblait pas si désolé que ça finalement. D'habitude on croise quelques gros poissons, très intéressants ceci dit ; mais il est encore trop tôt pour en apercevoir. Par contre, je suis étonné de ne pas voir de pirates ! Mon vaisseau est reconnaissable à plusieurs lieues de distance et ils savent bien que je transporte toujours des trucs qui ont de la valeur.

- Oui mais, vous savez cap'tain, ils ont probablement changé leur plan depuis notre dernière rencontre, vous vous souvenez ? On s'était bien marré ! Il observa un silence. Pardon, je retourne bosser.

Le marin qui s'était incrusté dans la discussion faisait référence à une petite altercation avec des pirates peu dangereux. Ils avaient été "matés dans les règles de l'art" comme le souligna Arfandel juste après. Le groupe d'aventuriers avaient pu remarquer une petite caisse d'armes facile d'accès sur le pont pour se défendre rapidement en cas d'attaque imprévue ; personne n'était armé sur le navire excepté le capitaine.

Deux heures plus tard, après une longue attente sous la chaleur intenable, les aventuriers purent apercevoir des constructions qui approchaient. Elles leur paraissaient vaguement familières car ce n'était autre que l'avant-poste commercial qu'ils avaient découvert à leur arrivée dans l'archipel. Arfandel expliqua qu'ils s'arrêteraient une demi-heure pour laisser aux membres d'équipage l'occasion de se dégourdir les jambes. L'équipage s'hâta d'amarer le navire à l'un des quais puis, lorsqu'ils en reçurent la permission, ils pénètrent dans le petit avant-poste. Evart fut le premier à explorer les lieux: il s'agissait d'une petite installation entourée d'une palissade en bois, la porte était gardée par deux soldats Elfes. Ceux-ci reconnurent l'étranger alors qu'il s'approchait ; il s'agissait des Elfes qu'ils avaient rencontrés en premier lors de leur arrivée sur l'archipel. L'avant-poste comportait quatre bâtiments bien distincts: une petite tour de guet, une salle pour les gardes, disposant probablement d'un stock d'armes, puis une salle de repos pour les voyageurs et marchands et enfin un bâtiment relativement grand servant d'entrepôt pour stocker les marchandises. Il devait y avoir au total dix personne: quatre gardes, quatre dockers, un prêtre et un citadin de Tal'Tressir.

Spoiler:

Une fois revenu de ses emplettes, Evart trouva le bateau près à partir avec à son bord ses trois compagnons et Arfandel qui l'attendait pour partir. Le jeune homme resta à l'écart durant toute la sortie du port, même si il n'avait pas de grandes connaissances nautiques il se doutait bien que cela devait être l'un des moments les plus périlleux. En comparaison de son pays natal : le Cormyr, le Soleil était ici brûlant, l’atmosphère étouffante et le vent ne tempérait pas cette chaleur. Néanmoins le jeune noble préféra rester sur le pont à étudier l’équipage et son savoir-faire. Bien trop souvent les patriciens pensaient que leur naissance leur donnait plus de droits, c’était vrai mais elle donnait aussi plus de devoirs. Notamment ceux d’aider les plus faibles et d’avoir de solides connaissances lorsqu’ils devaient diriger d’autres personnes.

Pour cela il discutait avec Arfandel de bien de choses même si Evart essayait d’en savoir plus sur l’île et le navire, son maniement, sa construction, … Cela serait toujours ça de prit si jamais il avait à discuter marine où que ce soit. Ensuite l’elfe lui raconta comment il avait battu un groupe de pirates qui s’attaquait à son bateau. Ensuite la discussion continua et le jeune homme apprit beaucoup de choses très intéressantes même si la chaleur était réellement étouffante. Deux heures plus tard, ils arrivèrent vers le petit avant-poste qu’il avait déjà rencontré lorsqu’il était sorti des souterrains. Apparemment dans une demi-heure ils repartiraient, d’ici là, le jeune homme comptait bien profiter de ce petit temps. Il repéra très vite les lieux, il y avait un quai, une salle des gardes, une de repos et une tour de guet. En outre une dizaine de personnes se trouvaient et deux gardes surveillaient la porte. Le cormyrien ayant envie de se dégourdir les jambes il aurait aimé pourvoir aller sur la plage voir vers la jungle mais il s’arrêta au niveau du soldat pour lui demander :

- [Elfique] Bonjour, j’aurais aimé savoir quelle créature je pourrais rencontrer dans le coin. Peut-être pourriez-vous m’aider ?

Alors que le bateau s'était arrêté, Raistlin cessa de compulser son grimoire. C'était là le revers du pouvoir qu'il avait acquis, les formules magiques s'évanouissaient inévitablement, sans qu'il ne puisse faire autre chose que d'étudier incessamment son grimoire... Satisfait il se releva et sortit de la cale. Une fois sur le pont, il pût voir l'avant poste commerciale de plus près. Très vite le mage repéra Evart, qui marchait vers un garde. Le mage décida de le rejoindre, il s'avança lentement sous la chaleur oppressante, le soleil faisant briller son teint doré. Raistlin arriva a leur hauteur et put entendre leur conversation, intéressé il attendit la réponse du garde...

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Les deux gardes saluèrent discrètement Raistlin avant de reprendre avec Evart. Le premier auquel l'Humain s'adressait affichait un visage plus sympathique que l'autre, il souriait mais restait tout de même concentré sur son travail de surveillance.

[Elfique] - Je ne sais pas, je ne sors pas souvent de l'enceinte du camp. Par contre je me balade un peu en forêt pendant mes jours de congés à Tal'Tressir. Gilraen pourra vous en dire plus, il est souvent allé dans la jungle !

Le second, Gilraen, regarda Evart avec intérêt. Son visage s'adoucit alors et il espérait avoir trouvé un aventurier aussi curieux que lui sur l'archipel dans lequel lui vivait depuis sa naissance. Le premier garde jeta un oeil par-dessus l'épaule de son équipier pour s'assurer qu'il n'y avait rien de suspect aux abords du campement avant de se remettre à écouter la conversation. Gilraen s'adressa d'abord à Raistlin.

[Elfique] - Je me souviens de vous. C'était il y a deux jours depuis notre première rencontre, non ? Vous avez perdu des compagnons en route on dirait ! Peu importe. Il reprit avec Evart. Vous avez longé la côte pour atteindre Tal'Tressir ? Dans ce cas, vous n'avez peut être pas eu la chance d'admirer la faune sauvage de l'archipel ! dit-il en riant. Il n'y a rien de vraiment menaçant dans le coin mais si vous vous avancez plus profondément dans la jungle, vous risquez de rencontrer quelques Hommes-Lézards peu amicaux. Ils se regroupent en bandes ces temps-ci, ça ne présage rien de bon. Les pirates quant à eux ne sont pas très dangereux, hein Hu'liel ?

[Elfique] - Oui, c'est vrai que la dernière fois qu'ils ont tenté un assaut contre le camp, ça n'a pas été une partie de plaisir pour eux ! Ils devaient vraiment être désespérés ou affamés... Pour en revenir à votre question, il n'y a pas de bête sauvages nuisibles pour nous de ce côté-ci de l'archipel. Par contre, j'ai entendu dire qu'au nord, près de Zi'Hafa, il y aurait un énorme nid, à première vue inoccupé mais qui sait ? On ne sait pas encore à quel type d'oiseau il pouvait correspondre.

Alors qu'il se renseignait sur la dangerosité des alentours, le cormyrien remarqua l'arrivée de Raistlin, qui venait de sortir de la cale du navire d'Arfandel, Evart le salua. Ensuite il se retourna vers les guerriers qui leur indiqua qu'il n'y avait pas grand chose de dangereux dans les environs. Remerciant les gardes, le noble partit vers les abords de la jungle avec le magicien sur ses talons, il rompit le silence :

-[Chondathan] Je suppose que vous voulez m'accompagner, l'homme au teint dorés hocha la tête, j'espère trouver des plantes intéressantes en herboristerie. Peut-être que vous trouverez des ingrédients d'alchimie intéressant, même si je ne connais pas toutes les plantes de la région, je compte en prendre un certain nombre car on doit pouvoir trouver des registres de leur utilisation à Tal'Tressir.

Très vite ils se retrouvèrent à la lisière de la forêt tropicale. Le jeune homme espérait y trouver des végétaux qu'il connaissait déjà comme le Lairelossë ou de l'Eldalótë. Malgré les propos rassurant des gardes, le cormyrien restait attentatif à l'environnement, une créature pouvait surgir à tout moment avec pour seule envie de se mettre quelque chose sous la dent.

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Jet d'Intelligence à -2 pour utilisation de la compétence Herboristerie.

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Jet d'Intelligence à -4 pour l'utilisation de la compétence Herboristerie.

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Les deux aventuriers se retrouvèrent donc en pleine jungle pour chercher des plantes qui pourraient se révéler intéressantes. Evart avait déjà eu affaire à l'Eldalótë, qu'il avait obtenue au temple de Tal'Tressir pour fabriquer une potion qui soignerait les maladies à Faerûn. Le Cormyrien était loin de s'imaginer que l'archipel présentait une variété de plantes aussi importante: il y en avait de toutes les formes et de toutes les couleurs ! Même avec ses connaissances en herboristerie acquises à Faerûn, il sera difficile de trouver des plantes connues dans cette région inconnue, au climat tropical qui plus est.

Par bonheur, après un long moment passé à fouiller les arbutes et les taillis sans parler d'aller inspecter les palmiers, Evart put reconnaître une plante familière: de la mandragore. Elle existait sous plusieurs formes mais il n'y avait pas de doute là-dessus, c'était bien de la mandragore. Quant à savoir si celle-ci possédait les mêmes propriétés que la mandragore de Faerûn, il faudrait effectuer plusieurs expériences pour le savoir. Cependant, il y en avait assez pour que le Cormyrien en ramasse sans être surchargé, les plantes ne risqueraient pas de manquer d'eau.

Raistlin n'eut pas les mêmes résultats que Evart: il avait trouvé plusieurs plantes qu'il ne connaissait pas mais aucune n'était en mesure d'être extraite. Certaines étaient envahies par les insectes, donc à moitié mangées, tandis que d'autres dégageaient des odeurs fort peu agréables pour des nez humains ! Le magicien était surtout qualifié pour préparer des potions à l'aide de produits déjà raffinés ou manufacturés ; il n'était pas familier des plantes mais il apprendrait bien assez tôt. Pour l'heure, il était bientôt temps de rejoindre l'avant-poste et les deux autres aventuriers.

Bien qu’attentif à tout mouvement suspect Evart parvint à trouver de la mandragore, plante aux multiples propriétés, elle servait à atténuer les spasmes musculaires, les brulures, les morsures de serptents, les infections mais elle servait aussi à relaxer, il fallait faire attention sans quoi elle provoquait des hallucinations. Après il ne savait pas si elle avait exactement les mêmes propriétés que sur Féérune donc il faudrait l’utiliser qu’en cas d’extrême urgence pour le moment et se renseigner sur ses propriétés curatives. D’ailleurs il faudrait qu’il trouve de la farine de lin au cas où il devrait fabriquer un cataplasme. A peine fut-il sorti de ses réflexions qu’il arriva à l’avant-poste où Arfandel attendait devant son navire tandis que les marins montaient à bord du navire, il leur dit alors :

- [Elfique] Vous tombez bien, nous allions partir.

Les deux humains se séparèrent et le cormyrien laissa son compagnon mage monter seul à bord, peut-être allait-il repartir au fond du navire pour s’isoler. Enfin bref le noble partit lui près du gouvernail où il étudia l’équipage alors que le navire repartait. Ensuite il écouta encore l’elfe qui lui racontait des choses intéressantes.

La recherche, et surtout l’identification, de plantes dans cette épaisse jungle s’était avérée bien plus difficile pour le jeune homme que ce qu’il avait envisagé. Il était submergé par cette abondance de couleurs et n’avait pas su reconnaître ne serait-ce qu’une de ces plantes. Déconfit, il se fit une raison. Il avait trop négligé les leçons d’herboristerie de son défunt maître Elren. Mais ce n’était que partie remise Raistlin avait tout le temps pour combler ses lacunes en la matière. Le mage retourna donc bredouille vers le bateau d’Arfandel, à son bord il se dirigea vers les cales du vaisseau afin de se concentrer, de nouveau, à l’étude de son grimoire quand il eu soudain une idée. Le jeune homme avait dans son sac quelques parchemins, une plume et une fiole d’encre. Avec tout ce nécessaire de scribe il pourrait aisément retranscrire un de ses sorts afin d’en avoir un usage ultérieur en cas de besoin. Fort de sa nouvelle résolution le jeune mage continua sa route vers les cales. Une fois dedans il entreprit d’improviser une table de fortune, faite d’une des nombreuses caisses en bois de la pièce. Il choisit une des plus compactes et des plus légères afin de pouvoir la placer à son grès, juste sous un rayon de lumière qui pénétrait par la trappe. Ensuite Raistlin fouilla son sac, en sorti ses ustensiles ainsi qu’un parchemin de son étui. Dès lors le mage devait choisir le sort qu’il retranscrirait, le choix ne fut pas difficile. En effet le magicien se souvint de l’efficacité du sort Vapeurs Colorées qu’il avait utilisé dans le campement des pirates. Ainsi installé, le plus confortablement possible, et au calme le jeune homme commença à copier consciencieusement son sort…