[Quête] Un marchand pour le désert …

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Réussite du test de Jin Kee, il détecte que le jeune homme a, au minimum, mentit sur un point.

Jin Kee écouta avec attention les paroles du mendiant mais analysa en même temps le jeune homme qui trahissait quelque mensonge de part son comportement nerveux. Il rougissait également et bougeait nerveusement les yeux vers la gauche.

- N’en rajoutez pas jeune homme. Je veux bien croire en la sincérité de certains de vos propos concernant votre situation mais n’exagérez pas les faits. Si vous voulez réellement mon aide et celle de mon compagnon s’il le désire, je vous conseille de me dire la vérité. Soyez convaincant.

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Pris au dépourvu, le jeune mendiant dit d'une petite voix :

- D'accord. Je ne vous ai pas dis l'entière vérité. Ma compagne est certes une lycan et elle s'est faite emprisonnée pour cela. Mais si je cherche à la délivrer ce n'est pas aussi que pour cela. Elle fait partie, comme moi, d'un groupe de personnes qui cherchent à évincer les mauvaises influences auprès de notre souverain. Il y a quelques décennies, ce royaume était en paix, les gens étaient heureux et tolérance comme liberté était la règle. Mais, une secte est apparue, elle a peu à peu gagné en influence auprès de notre noble monarque en pervertissant les textes sacrés, en détournant leurs sens et en plaçant ses pions à des postes hauts-placés. Nous voulons donc renverser ses hommes malfaisants qui exécutent à tour de bras. C'est pour cela que nous avons besoin de délivrer ma compagne, je vous promets une très bonne rémunération.

Devant ce récit, Angadil était assez sceptique. D'autant plus qu'il lui semblait qu'il y avait de nombreux lycans dans cette contrée.

- Je peux comprendre votre volonté étant donné qu'il semble que vous n'avez plus grand chose à perdre mais ce n'est pas notre cas. J'ai pitié de votre compagne, sincèrement, et j'aimerai l'aider, mais je ne veux rien avoir à voir avec votre conspiration et vos manoeuvres. Tout cela me paraît beaucoup trop risqué pour les étrangers que nous sommes. L'argent ne résout pas tout.

Jin Kee se laissa Presque convaincre par le discours du jeune homme en détresse. Une occasion de faire le bien d’une nation (et par conséquent de racheter une partie de ses fautes) se présentait et méritait toute l’attention du moine. D’un autre côté, Angadil n’avait pas tort. Les deux compagnons étaient seuls, ne connaissaient rien de cet endroit, à commencer par la langue locale, et en plus, avaient déjà un engagement envers Eamon Guerrin.

- Attendez ici, s’il vous plaît, je dois m’entretenir avec mon collègue.

Disant cela, Jin Kee prit Angadil par le bras et s’éloigna suffisamment pour garder l’oeil sur le jeune homme et pour ne pas être entendu par ce dernier.

- Je sais que cette histoire est quelque peu bizarre et qu’il serait mal aisé pour deux étrangers de s’en mêler, mais s’il dit la vérité, la vie d’une femme est en jeu. Nous pourrions au moins essayer de la sauver. Après, nous ne sommes pas obligés de nous mêler de leur révolution contre ce clergé. Qu’en pensez vous ???

Angadil hésita un moment, partagé entre sa pitié pour la femme et sa peur de subir un sort semblable à celui qu'ils venaient de voir en cas d'échec. Ce fut en tournant le regard vers l'homme et en voyant son air misérable et désespéré qu'il se décida.

- Vous devez avoir raison. Une vie doit valoir ce risque.

Il retourna auprès du mendiant.

- Nous pouvons peut-être vous aider, mais pour la sauver uniquement, c'est compris ? Ceci dit, nous devons d'abord nous délivrer de notre engagement auprès de notre employeur, un marchand odieux qui plus est.

Jine Kee ajouta à son tour au mendiant:

- Et bien c’est entendu, nous vous aiderons à libérer votre compagne mais comme l’a dit mon collègue, nous devons d’abord régler notre affaire avec notre commanditaire. Donnez nous un point et une heure de rendez-vous je vous prie.