[Quête] Un marchand pour le désert …

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Nom : Un marchand pour le désert …
Créateur : Evart de Padraig
Nombre de joueur : 2
Début de la quête : Quand les joueurs seront prêts ...
Fréquence de post : 1 par semaine
Restriction d'alignement : Les personnes à vocation guerrière sont demandés

Membre confirmé : Angadil Beornwë, Jin Kee

Résumé : La Sembie est un pays de riches marchands, l’un d’eux, vivant à Eauprofonde, part pour une lointaine expédition et aux vus des possibles dangers, il cherche deux combattants pour assurer sa sécurité et il est prêt à se montrer assez généreux. Acceptant, ils vous donnent rendez-vous sur le port où il a loué une partie d’un bateau, pour lui, vous et sa marchandise tandis que d’autres passagers arrivent au fur et à mesure.

Image du navire que vous allez utiliser :

Spoiler:

Début de Quête

Le Soleil s’était levé une heure plus tôt lorsqu’Angadil atteint les quais du port d’Eauprofonde. Ceux-ci s’étendaient à perte de vue et on devait certainement pouvoir y trouver un travail, demandant à quelques marchands ambulants ou échoppiers, le lycan sut qu’il y avait juste à coté un marchand sembien du nom d’Eamon Guerrin qui recherchait des personnes pour assurer sa protection dans une longue expédition. Vous vous rendez vers l’embarcadère où il attendrait et vous le trouvait sous un auvent entrain de boire une bouteille de vin tout en regardant les hommes d’équipage monter et descendre. En le regardant avec plus d’attention, il put faire une description générale de l’homme. Il était assez petit, gras avec une peau cireuse, des yeux globuleux. En fait, il était très peu agréable. Son habillement indiquait qu’il était bien un riche marchand, il portait de un luxueux manteau de velours et de soie bordé de fourrures et d’or. En outre, ses doigts étaient couverts de bagues avec des rubis, des émeraudes ou améthystes.

Après avoir tenté d'exercer un emploi dans une ville lointaine, Angadil était reparti sur les routes de Féérune. Il erra de longues journées dans les plaines qui séparaient les villes du pays. Soucieux d'épargner ses provisions, il rallongea son voyage en s'arrêtant parfois des heures entières pour chasser avec un plaisir tout animal.

Il traversa également un ou deux bois et fut contraint une nuit de se transformer, pourchassé par d'autres rôdeurs qui avaient reconnu le lycanthrope en lui. Il s'en échappa de justesse, réussissant à ne blesser personne, lui compris. Finalement, après diverses péripéties, il arriva en vue d'une autre ville côtière... Il avait simplement décrit un large arc de cercle au niveau de la côte sans avancer dans sa quête, malheureusement.

Après une nuit agitée, il reprit ses affaires puis se décida à entrer dans la ville - après s'être rafraîchis dans un cours d'eau. Persuadé qu'il pouvait trouver un travail à cet endroit, et par la même occasion remonter le niveau de ses liquidités - il se basa sur ses dernières expériences et choisit de se diriger vers les quais. L'activité y était fourmillante et il y apprit bien vite qu'employeur potentiel - un certain Eamon Guerrin - pouvait le rémunérer grassement en échange d'une escorte.

Désireux d'en savoir davantage et confiant dans ses capacités à remplir une telle fonction, il se mit à la recherche du marchand qu'il trouva vautré sous un auvent et occupé à s'alcooliser. Bien qu'il ne se soit guère aventuré hors de sa forêt avant sa quête, il reconnut les archétypes du marchand opulent, bouffi et répugnant. L'homme déplut immédiatement aux sens bestiaux du jeune homme. Espérant tout de même se tromper, il décida de postuler tout de même à cet emploi.

Salutation. Je présume que vous êtes Maître Eamon Guerrin, je m'appelle Angadil Beornwë, Rôdeur de la Haute-Forêt. J'ai entendu dire que vous souhaitiez des hommes prêts à partir en expédition ?

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Lorsque le marchand remarqua Angadil, il arrêta de boire son vin et prit un air complaisant et d'une voix mielleuse il dit :

- Oui jeune homme, les deux saletés de nains que j'avais pris m'ont lâché au dernier moment donc je cherche deux gardes pour m'accompagner dans une expédition marchande vers un royaume au Sud. Évidemment, je serais assez généreux, entre trois cents et cinq cents pièces d'or, ça dépendra du danger qu'on va rencontrer et votre efficacité, ce sera en deux paiements, une partie en arrivant là-bas et le reste au retour. Apparemment, on risque pas grand chose mais on sait jamais. Alors, jeune homme, vous êtes partant ?

La façon de parler du marchand déplut immédiatement à Angadil qui se dit que son interlocuteur devait, au son de sa voix, le prendre pour un ahuri ou bien qu'il s'agissait de sa voix de négociant. Toutefois, la promesse d'une fortune piqua son attention au vif.

D'après ce que j'ai compris, vous n'avez pas choisi les employés les plus fiables avec des Nains. Enfin, si j'en crois les rumeurs. Quoi qu'il en soit, votre offre m'intéresse, je suis votre homme. Pour quand votre expédition est-elle prévue ?

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Le marchand se redressa un peu pour dire d'une voix un peu plus basse :

- Nous partirons une fois le navire chargé ce qu'il devrait être fait pour cet après-midi si les ouvriers travaillent un peu au lieu de lambiner. Donc je peux compter sur vous ?

Angadil nota le ton dédaigneux employé par le marchand pour parler des ouvriers et se demanda aussitôt comment le voyage avec un tel homme allait bien pouvoir se passer. Toutefois, il avait déjà dit qu'il s'engageait et la seule idée de revenir sur sa parole le dérangeait.

Aucun problème, je serais membre de votre expédition. Le départ sera donc dans quelques heures, ce qui nous laisse un moment. Puis-je vous retrouver ici à midi, le temps de faire un tour en ville ?

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Paraissant content qu’Angadil accepta la mission de l’escorter, le marchand afficha un grand sourire qui pouvait presque paraître comme faux. Mais lorsqu’il annonça son intention de passer le reste de la matinée en ville, un rictus de désapprobation passa sur le visage du commerçant qui dit :

- Soit. Je vous attends pour midi. Prenez de quoi manger pour une semaine.

Très bien, je serais paré et à l'heure.

Sur ce, Angadil s'inclina pour saluer et se retourna pour s'enfoncer dans la foule. Il erra plusieurs heures dans les rues de la ville, cherchant à se renseigner sur les récents évènements ou à compléter ses vivres. Il tenta également de faire entretenir ses armes mais le tarif lui fit changer d'avis. Finalement, lassé de se promener dans cette ville peu intéressante à ses yeux, il regagna le port.

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Lorsqu'il vit arriver Angadil, le marchand fit un grand sourire et dit d'une voix mielleuse : Vous avez fait vite. C'est bien. Il jeta un oeil vers le ouvriers qui continuaient de charger le navire et se retourna vers son employé. Allez les faire charger plus vite, j'en peux plus de les voir lambiner et dites leur de faire attention avec ma marchandise, je ne veux pas qu'elle arrive en mauvaise état. Aller, au boulot. Il le renvoya ainsi d'un geste dédaigneux et continua à se prélasser sous son divan en buvant son vin qui était très bon.

Devant la mauvaise éducation flagrante de son nouvel employeur, Angadil ouvrit la bouche, prêt à se rebeller, mais choisit de rester muet et s'exécuta en silence, jetant un regard noir à la bouteille de vin bien entamée du marchand. Il transmit néanmoins le message aux malheureux ouvriers qui s'échinaient à remplir le navire.

Messieurs, votre patron désire que vous accélériez le mouvement. Il croisa le regard de son interlocuteur. Désolé, je ne fais que transmettre le message.

Il retourna voir le marchand.

Je pensais que je devais vous servir d'escorte, pas de valet.

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Lorsque Angadil arriva pour se plaindre de ce que lui demandait le marchand, celui-ci le regarda d'un œil méprisant et dit : Si vous ne désirez pas faire ce que je vous dis, vous êtes toujours libre de partir. Je me trouverai quelqu'un d'autre. Il eut alors une idée ce qui se vit dans ses petits yeux mauvais. Au fait, allez à l'auberge la plus proche pour me reprendre une bouteille Kaorph et une pièce de bœuf. Tenez prenez ça. Argadin c'est ça ? Il posa alors sur la table les pièces permettant à l'humain d'aller acheter ce que le marchand lui demandait.

Angadil fut tout d'abord tenté de prendre le gros marchand au mot et de s'en aller mais il se retint, lié par sa parole et son besoin de liquidités. Toutefois, l'ordre suivant l'irrita et il ne put réprimer une ondulation blanche dans ses cheveux. Il s'approcha de la table pour saisir les pièces et se retourna pour remplir sa tache, ne lâchant qu'un seul mot, semblable à un grognement, à ce grossier individu.

Angadil.

Il prit alors tout son temps pour trouver une auberge dans laquelle il passa la commande de mauvais gré. En effet, les pièces suffisaient tout juste à payer les achats et il repartit sur les quais, les denrées dans les bras. De retour près du marchand, il posa le tout sur la table.

Voici. Dites-moi, serons-nous seuls pour ce voyage ou peut-on espérer un troisième larron ?

Espérer... c'était vraiment la clé de sa question car le rôdeur s'inquiétait de voyager seul avec cet homme pendant des jours.

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Le marchand commençait réellement à être ivre, en effet ses yeux commençaient à devenir rouge, ce qui ironiquement s'accordait bien avec son teint. Il dit d'une voix vacillante :

- Oui, on attendra quelqu'un d'autre.

Alors il congédia l'homme d'une main méprisante pour continuer son repas. Comme il ne lui avait rien demandé de particulier, Angadil était libre de faire ce qu'il voulait sans s'éloigner. Pendant ce temps les ouvriers s'affairaient à remplir le navire de coffres et tonneaux. Par ailleurs il semblait que d'autres personnes attendaient pour prendre le même bateau. Peut-être n'était il pas réservé au marchand dans ce cas discuter avec les autres sur ce qui pouvait les attendre par delà les mers. Parmi eux on trouvait un prêtre en bure et son apprenti, un couple de personnes aisées, deux elfes et quatre humains sans réel point particulier.

Pour ne pas paraître désarçonné par les manières détestables du marchand, Angadil sauva les apparences en s'inclinant, comme pour montrer qu'il s'éloignait de son plein gré. Il préféra porter son attention sur les individus qui semblaient attendre pour monter dans le navire et s'approcha du prêtre. Il n'était pas très sociable et hésitait donc à discuter avec ses semblables et encore plus à des créatures comme les elfes.

Salutation messieurs. Serait-ce me tromper que de croire que nous allons voyager sur le même bateau ?

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Alors qu'il était entrain d'enseigner à son apprenti la signification d'un des chapitres d'un livre de prière, le clerc fut interrompu par Angadil. Alors il se retourna et le lycan put se faire une idée du prêtre, il portait une grande bure en bonne laine avec des belles couleurs pastelles, plusieurs fils d'argent bordaient les pièces de tissu. Physiquement il semblait assez maigre, son visage était osseux et fins. Certes sa vieillesse se voyait dans ses cheveux blancs-gris et ses yeux bleus clairs semblaient fatigués. Il se redressa alors et dit d'une voix douce :

- Bonjour jeune homme. Si vous prenez ce navire ce sera le cas. Il montra effectivement le navire qu'ils allaient prendre alors Angadil approuva d'un signe de tête. Je suppose que vous voulez en savoir plus sur notre destination ? Une fois de plus le lycan approuva. Dans un premier temps on va se rendre jusqu'à une petite île à mi-chemin de notre destination finale. C'est un petit royaume qui vit grâce à ses mines et ses exploitations de perles, on devrait y rester trois ou quatre jours. Ensuite on devrait se rendre vers le Royaume d'Airien dans les déserts du Sud. Peut-être aurez vous la chance d'aller à Marek. C'est là où réside le roi et où je me rends. Je tente de convertir ces peuples à notre religion et il est très réceptif à notre dogme, je suis donc revenu ici pour chercher d'autres ouvrages. Et vous vous êtes un employé du goret qui est entrain de se goinfrer sous le auvent ?

Angadil fut très intéressé par ce que son interlocuteur avait à dire, bien qu'il ignore la localisation des terres en question. Il ne put s'empêcher de sourire en entendant la dernière remarque du prêtre.

En effet, cet homme est - pour l'instant - mon patron. Je vais lui servir d'escorte armée... moi et un autre individu que je n'ai pas encore rencontré. Auriez-vous déjà eu affaire à lui ?

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Le prêtre remarqua qu'Angadil était loin d'aimer le marchand. En même temps il y avait de quoi le mépriser. Il se redressa et lança un regard vers le négociant avant de dire :

- Oui, il traite souvent avec le Roi d'Airien. J'ai eu plusieurs fois l'occasion de voyager avec lui. Mais pour tout vous dire, je ne le porte pas vraiment dans mon cœur. Et vous même ?

Angadil esquissa un sourire ironique en entendant la réponse du prêtre : sans en avoir la moindre idée, il se serait attendu à une telle réflexion.

Pour ma part, j'essaie de ne pas le juger, même s'il me donne du fil à retordre à ce niveau. Je ne le connais que depuis quelques heures mais il me hérisse le poil.

Il parut s'apercevoir de ce qu'il avait dit et se dépêcha d'ajouter :

... si vous voyez ce que je veux dire. Hum, et quelle est votre religion ? J'avoue ne pas être très versé dans la théologie, excepté les légendes d'Oromë.

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Le prêtre eut un léger sourire à la réponse d’Angadil et il approuva lorsque l’humain demanda quelle était sa religion. Alors il dit :

- Je suis un prêtre de Tyr le Juste, le Dieu manchot et la Main Juste. Pour lui il apparaît nécessaire de révéler la vérité, punir les coupables, redresser les torts et être toujours droit et juste dans chacune de nos actions.D’Obéir à la loi où que l’on se trouve et de punir ceux qui répandent le mal en violant la loi. Dans beaucoup de régions de Féérune nos prêtres servent de juristes et aident à établir la vérité dans bien des procès. Dans les régions les moins civilisées nos clercs deviennent magistrats et tentent de faire appliquer la Justice et la Loi car aucun autre ne le fait.

Ce culte paraissait intéressant aux yeux d'Angadil qui, s'il n'était absolument pas attiré par cette confession, appréciait les objectifs de cette religion. Réfléchissant aux implications, il retrouva son air impassible quoique moins distant que de coutume.

C'est un drôle de coïncidence, si je peux dire. C'était en quelque sorte mon rôle avant que je ne quitte les miens. Ma fonction était de traquer nos ennemis et protéger mes concitoyens. Toutefois, je dois dire que votre culte me laisse sceptique. Excusez-moi mais, comment pouvez-vous faire respecter la loi partout ? A ma connaissance, les divers royaumes possèdent des lois différentes non ? Et leurs propres définitions des crimes et réparations justes ?

Jin Kee ressentait un petit pincement au cœur à l’idée de quitter ses compagnons d’aventure auxquels il avait fini par s’attacher. Cela dit, il se mit à penser que leurs routes pourraient à nouveau se croiser pour de nouvelles aventures. En tout cas, le Moine était bien content que celle-ci soit enfin terminée. Il avait affronté pas mal d’épreuves dans sa vie actuelle mais cette Quête avait été particulièrement éprouvante pour son moral et s’il n’avait pas eu cette force de caractère, cette foi en Kwon, il aurait pu mal tourner.

Tout en étant perdu dans ses pensées, Jin Kee se dirigea vers le Quartier Marchand qu’il ne tarda pas à rejoindre. On était encore en milieu de matinée mais déjà, le marché était littéralement bondé de monde, les uns à la recherche de bonnes affaires, les autres ne faisant que passer. Jin Kee sélectionna les marchands lui semblant les plus riches et donc les plus à même de pouvoir acheter sa Topaze. Il aborda donc à cet effet un marchand d’œuvres d’art dont l’étal était parsemé de jolis bibelots de toutes sortes. A la venue du Moine, le marchand se montra très aimable et souriant mais lorsque Jin Kee lui annonça qu’il n’était pas là pour acheter mais pour vendre, le marchand changea vite de ton et aborda une attitude moins aimable, déclarant sèchement qu’il n’avait pas de temps à perdre et qu’il n’était ici que pour vendre ses marchandises et non pour acheter.

Ne se décourageant pas, Jin Kee tenta sa chance auprès d’autres marchands mais, même si certains gardèrent une attitude chaleureuse, tous avaient en commun que l’acquisition de cette pierre ne les intéressait absolument pas. Un des marchand lui conseilla de tenter sa chance au dans la Zone Portuaire d’Eauprofonde. Là bas, beaucoup de marchands étaient tout aussi prompts à acheter que vendre. La vérité, c’est que ces marchands en question achetaient à prix raisonnables pour revendre à des prix exorbitants. La Zone Portuaire était en effet composée de la lie de la ville et de marchand tous moins scrupuleux les uns que les autres. D’ailleurs, plutôt que marchands, on préférait leur attribuer le titre d’escrocs mais Jin Kee savait qu’il n’avait pas le choix. S’il voulait espérer revendre sa pierre, il lui fallait tenter sa chance là bas. De toute façon, le Moine saurait rester ferme et ne pas se laisser ennuyer. Les épreuves passées comme récentes l’ayant endurcies, ça ne devrait pas poser problème.

Jin Kee se dirigea donc vers le Port de la ville, s’orientant grâce aux panneaux indicateurs et à la sollicitation des gens. Quelques dizaines de minutes de marche plus tard, le Moine découvrit un Port grouillant d’activité, de marins, de personnes à l’air plus ou moins louche et de riches marchands itinérants, les uns en train de vendre leurs stocks, les autres se préparant à partir en mer. Le Moine ne perdit pas de temps et s’approcha du marchand le plus près, un Humain d’apparence mince et arborant une magnifique moustache. En examinant la pierre, le marchand prétendit avoir affaire à de la qualité médiocre et proposa au Moine la rachat de celle-ci pour 150 Pièces d’Or.

- Non Merci. Je vous souhaite une agréable journée!

Le Moine quitta donc le marchand qui s’intéressa aussitôt au client suivant. Jin Kee constata en effet au fil de ses tentatives que les marchands essayaient de le plumer. Ou alors, ils avaient tous raison et dans ce cas, c’est Monseigneur de Galidran qui les aurait roulés en prétendant que ces pierres avaient de la valeur. D’un autre côté, c’était impossible, Gurdil s’en serait tout de suite rendu compte.

Au bout d’un long moment, Jin Kee, qui ne se décourageait pas, aperçu un marchand petit et grassouillet avec des yeux globuleux. Ses doigts potelés étaient tous pourvus de bagues et il était habillé d’un joli manteau de velours et de soie bordé de fourrures et d’or.

Lorsque Jin Kee s’approcha, il constata que le marchand semblait déjà bien éméché par l’alcool. Peut être cela le rendrait il plus manipulable qui sait. Jin Kee aborda donc poliment celui-ci :

- Salutations honorable marchand. Seriez vous intéressé pour acheter ceci ?

Le Moine montra donc sa Topaze au marchand afin que ce dernier puisse l’examiner.

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Même si il ne semblait pas réellement emballé par sa religion, le prêtre remarqua avec amusement qu’il s’intéressait à la religion, ce n’était pas banal pour un guerrier mais le vieil homme appréciait cela. Il se redressa et dit :

- D’une manière générale, les régions les plus reculées ne possèdent pas de système juridique, nous appliquons donc les règles de Tyr. Cependant ces mêmes règles s’appliquent généralement à la plupart des régions, même civilisées. Il ne faut pas voler son prochain, le tuer, … Comme vous l’avez fait remarqué les états plus évolués possèdent un système législatif plus complexe, nous faisons des recherches poussées pour que nos érudits aient des connaissances conformes aux coutumes locales mais en général, ce sont seulement les peines qui varient. Je me rappelle d’un exemple dans le Cormyr où la contrebande est punie de mort alors que plus bas dans la Côte des Dragons, c’est puni de travaux forcés et quelques coups de fouet. Evidemment nous essayons de faire en sorte de mettre tous les systèmes au même niveau pour les faire tendre vers les principes de notre seigneur Tyr. Est-ce que vous comprenez mieux désormais ?

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Alors qu’il continuait à boire son vin, le marchand vit un jeune homme arriver, il était grand et avait de beaux yeux émeraudes, physiquement il était intéressant pensa le marchand. Hélas il semblait vouloir marchander une topaze, apparemment il n’avait pas compris que le marchand n’était pas là pour acheter des pierres mais partir vendre des produits exotiques dans de lointaines contrées. Il regarda donc l’homme avec circonspection et dit :

- Hélas je ne souhaite pas acheter votre pierre même si elle me parait très belle. En effet je pars vers le Sud pour vendre des produits exotiques. D’ailleurs je chercher une personne qui pourrait assurer ma protection, peut-être connaitriez vous quelqu’un de cet acabit ?

Le marchand regardait et examinait Jin Kee en détail et avec insistance. Apparemment, l’homme semblait fasciné par le Moine. Il faut dire que les traits Elfiques de Jin Kee, associés à la couleur de ses yeux, lui conférait une beauté à la fois étrange et fascinante. Cela dit, le marchand répondit au Moine au bout de quelques secondes, l’informant qu’il n’était nullement intéressé par l’achat d’une pierre, mais la suite intéressa Jin Kee. En effet, si il ne pouvait vendre la pierre, il pouvait néanmoins proposer se services.

- Dans ce cas, permettez-moi de vous proposer mes services. Je peux assurer sans problème votre protection, moyennant finances bien sur.

C’est alors que Jin Kee vit le marchand le regarder en fronçant les sourcils. En effet, à part le gourdin et son sac accrochés à son dos, le Moine ne possédait pas de réelles armes, ni d’armure. En le voyant ainsi, on pouvait dire que le Moine ne payait pas de mine, mais le marchand ne pouvait bien évidemment pas savoir que Jin Kee était un redoutable pratiquant d’Arts Martiaux.

Angadil écouta attentivement l'exposé du Prêtre dont le culte lui semblait bien plus inoffensif que d'autres qu'il avait pu découvrir. En effet, sa rencontre avec des fanatiques de l'Autel du Putréfiant lui avait laissé une odeur aussi tenace que désagréable pendant de longs jours.

Il me semble. Votre tâche me paraît sans fin sur ces terres étant donné le manque d'éducation dans certaines régions, même de royaumes civilisés. Et, tant que j'en suis à abuser de votre temps, connaissez-vous ces personnes ? (il désigna les autres individus qui attendaient comme des niais sur le quai) Ils doivent voyager avec nous ?

Tout en parlant, ses sens aiguisés l'avertirent d'une arrivée mais il ne put entendre ce que disait son détestable employeur à un nouveau venu, de grande taille et aux traits agréables, vêtu d'une façon peu appropriée aux voyages. Il garda une partie de son attention sur le marchand tout en discutant.

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Alors que le jeune homme lui parlait, le prêtre eut un sourire amusé. Décidément ce guerrier lui plaisait, il n’était pas aussi rustre que bien d’autres mercenaires, il dit alors :

- Mais vous n’abusez pas de mon temps, la vie est longue jeune homme et on a toujours le temps d’apprendre ou de transmettre. Pour répondre à votre question, je connais certaines personnes qui partent pour le Sud mais pas toute. Ce jeune couple par exemple m’est totalement inconnu, j’ai régulièrement côtoyé le marchand, votre patron, même si je ne l’apprécie pas. De même que le Monsieur le Baron Kelvar de Finnebaie, un diplomate que je connais bien et qui même si il n’est particulièrement exceptionnel et intègre.

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Alors qu’il évoqua la possibilité, le marchand eut un petit rictus. Armé d’un simple gourdin, cet homme ne semblait pas particulièrement dangereux. Mais intéressé par l’humain il concéda :

- Bien sur mais je ne vous vois pas armé. Peut-être pouvez faire une démonstration de ce que vous savez faire, non ?

Sur ces mots le négociant se tint un peu plus en arrière, fermement appuyé sur le dossier de son fauteuil. Il avait l’attitude de quelqu’un qui attendait de voir un spectacle intéressant.