[Quête terminée] A la recherche d'une race éteinte

Alors que Jin Kee allait répondre par l’affirmative à Gurdil et ensuite orienter ce dernier, le Jeune Moine ainsi que le Nain entendirent avec surprise une voix familière après que le Drow d’où émanait cette voix eut levé les bras au ciel:

- Mais quel est cet ennui qui nous accable tous en cet instant ! Quel est ce mal qui me ronge depuis si longtemps ! Oui, il est temps d'aller trouver ce poireau et s'il en vient à se jouer de nous, le faire bouillir dans de l'eau chaude sera probablement la meilleure solution ! Allons le trouver dans sa demeure sur le champ !

Ainsi Nilomin était sorti de son étrange léthargie qui durait depuis déjà un bon moment. L’Elfe Noir ajusta son sac sur le dos et se dirigea vers Jin Kee et Gurdil afin d’aider le premier à orienter le second dans la bonne direction. Surpris par le « retour » de son compagnon d’aventures, Jin Kee resta quelques secondes interdit, se contentant de regarder en silence Nilomin s’atteler à la tâche. Le Moine se reprit ensuite et, bien que brûlant de savoir ce qui avait bien pu arriver au Drow ces derniers jours, il se contenta de répondre:

- Et bien mon ami… Content de voir que vous avez retrouvé votre langue. Allons vite régler nos comptes avec ce Monseigneur de Galidran, ce poireau qui nous a bien mené en bateau.

Sur ces bonnes paroles et plus décidés que jamais à en finir une bonne fois pour toutes avec cette maudite Quête qui leur avait tant coûté, Jin Kee, Gurdil et Nilomin se mirent en Quête de la demeure de Galidran. Ils parvinrent sans grandes difficultés à trouver la demeure de ce dernier, grâce aux habitants de la cité à qui ils avaient d’abord demandé le chemin des Quartiers Riches puis celui de la dite demeure, une immense et superbe bâtisse, reflétant bien le statut social de leur commanditaire.

Alors qu’ils frappèrent à la porte, un serviteur leur ouvra et les fit entrer, mais sans enthousiasme, accueillant même assez froidement ces importuns à l’allure de misérables roturiers. Lorsque les aventuriers exigèrent que le Serviteur les mène à Galidran, ce dernier voulu même les mettre à la porte mais, grâce à l’intervention d’un individu que Jin Kee reconnu en la personne de Kanatah, l’Intendant de Galidran qui congédia le Serviteur, les aventuriers n’eurent pas à user de moyens de persuasion plus… radicaux. Kanatah, qui avait lui aussi reconnu les visiteurs, les invita sans poser de questions, notamment sur l’absence de Thranhir, à le suivre. Apparemment, soit l’Intendant avait la mémoire courte, soit le fait que l’un des aventuriers ne soit pas présent l’indifférait totalement. D’ailleurs, son attitude trahissait un manque flagrant d’intérêt pour les aventuriers, se contentant de rester courtois et serviable comme l’exigeait sa condition.

Kanatah les fit pénétrer dans une sorte de bureau d’étude rempli de divers objets exotiques dont les aventuriers en reconnurent certains. En effet, il y avait là des objets Aryles. C’est alors que Jin Kee se remémora les paroles de Kanatah lorsqu’il s’était entretenu avec les aventuriers pour la première fois à l’Hôtel « Chez Eadwerth » alors même que l’Intendant les avaient informé de l’objet de leur Quête:

Mon maître est un des grands nobles de cette ville et c'est un grand amateur d'objets antiques, il recherche justement un objet appelé : « Pierre d'Al-Eth » et qui se trouve dans des ruines à une bonne distance d'Eauprofonde, il vous demande d'y aller de récupérer la pierre dans les ruines de la ville souteraine et de revenir…

… Mon maître est disposé à vous payer 200 pièces d'or répartie équitablement entre vous quatre…

… Maintenant que vous acceptez cette mission, le seul " bonus " que vous pourriez avoir serait par rapport à d'autres objets des ruines qui pourraient intéresser mon employeur. Il n'y aura donc pas de négociation de salaire après-coup ou dédommagements supplémentaire, surtout que ce n'est pas une mission extrêmement dure et je me permets de préciser que toute tentative de renégociation est impossible vu que c'est comme si nous avions signé un contrat dans lequel chaque parti s'engage…

Ces paroles avaient désormais un goût bien amer dans l’esprit de Jin Kee. Lors de cet entretien, on ne leur avait pas dit toute la vérité, vérité que l’Intendant et Galidran connaissaient parfaitement. Comment ont-ils pu oser prétendre que cette mission n’était pas extrêmement difficile? A présent, il allait falloir offrir bien plus que 200 misérables Pièces d’Or à partager entre les aventuriers.

Le Moine cessa de se perdre dans ses pensées et redevint à nouveau attentif au présent et au lieu où il se trouvait. En face des aventuriers était assis un Haut Elfe rappelant un peu le Nécromancien qu’ils avaient combattus dans la cité abandonnée. Kanatah présenta donc les aventuriers à ce Haut Elfe qui n’était autre que Monseigneur de Galidran. Le Haut Elfe les invita à s’asseoir sur des fauteuils pendant que Kanatah leur proposa des collations. Au moins, Galidran savait recevoir. Comme à son habitude, Jin Kee demanda quelque chose sans alcool, bien que n’ayant pas très soif. Galidran en vint évidemment au fait:

- Bonjour. Vous êtes donc les aventuriers qui sont partis chercher la Pierre d'Al-Eth. Comment s'est passé votre périple ?

Jin Kee ouvrit son sac et en ressorti le reliquaire, qu’il montra à Galidran sans le lui donner tout en déclarant d’une voix sèche et excédée mais malgré tout courtoise:

- Avant toute chose, est ce bien la Pierre que vous recherchez? Je suis désolé de ne pas ouvrir le reliquaire mais je ne tiens pas à ce qu’il m’arrive la même chose qu’à mon compagnon Gurdil ici présent. Quant à notre périple, disons qu’il n’a pas été aussi… Tranquille que ce que votre Intendant nous avait laissé croire.

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Encore une fois, Gurdil en avait été réduit à suivre ses compagnons, toujours aveugle. Toutefois, le fait de "voir" Nilomin sortir de son mutisme lui donna l'espoir déraisonnable de sortir également de ses problèmes. Il garda néanmoins pour lui-même les projets qu'il avait pour le Seigneur des Péquenauds s'il venait à essayer de les rouler dans la farine, à savoir lui arracher les poils un par un avant de le faire écarteler par des mammouths... ou autre mastodonte approchant.

Une fois chez l'aristo, il demanda une bière ou un picrate buvable et, sans contexte, il reçut un verre de vin très goûteux. Le type devait être blindé d'or et il n'envisageait que de les payer avec quelques dizaines de pièces d'or ! Ses poings se crispèrent involontairement lorsque le richard leur demanda comment s'était déroulé leur aventure sur un ton innocent et il ne put s'empêcher de réagir à la mention de son nom.

Exactement. On nous promet une balade sympa dans les souterrains et à la place nous nous sommes frottés à des monstres, des mercenaires, des dictateurs extraplanaires à la manque et un reliquaire à la lumière magique qui m'a fait perdre la vue il y a des jours. J'ose espérer que nous aurons tout de même une compensation à la hauteur de nos efforts et ennuis.

Le soulagement en entrant dans la demeure de Galidran fut de courte durée ; Kanatah était venu les accueillir avant de les accompagner jusqu'à son Maître. Nilomin espérait que Galidran n'était pas au courant qu'il sera dans l'obligation de payer un Drow, son Intendant ne lui ayant probablement pas raconté tous les détails. Le propriétaire des lieux accueilla relativement bien les aventuriers ; Nilomin accepta de prendre un verre d'alcool tout en remarquant que Gurdil était déjà à la tâche.

La remarque de Jin Kee sur un voyage particulièrement éprouvant, et non reposant, ne manqua pas de raviver certains souvenirs dans leur esprit. La récompense devrait être plus importante qu'une centaine de petites pièces ; Gurdil aurait été probablement le premier à tenter de négocier mais Nilomin comptait sur l'intimidation. Il s'approcha du bureau de Galidran et y jeta (dans le meilleur sens du terme) son sac rempli de livres anciens.
- Ces ouvrages devraient vous intéresser, si on en juge par la décoration de votre bureau. Votre Intendant nous a affirmé qu'une tentative de négociation était impossible. Cependant, au vu des derniers évènements, nous avons tous les droits de réclamer une part beaucoup plus importante. Après tout, c'est nous qui possédons le reliquaire et nombreux sont ceux à l'extérieur qui mettraient le prix fort pour l'obtenir !

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L'elfe resta impassible face aux dires des différents aventuriers se contentant d'examiner le reliquaire et la pierre qu'il s'y trouvait. Lorsque le drow posa son sac sur la table, l'aristocrate sortit délicatement les livres et les ouvrit pour vérifier qu'il s'agissait bien de livres aryles. Alors il releva la tête et dit :

- En effet. Avec ses livres, il me parait normal de vous payer bien plus. C'est une source d'information inestimable. Donc je pense pouvoir monter jusqu'à sept cents pièces d'or par personne.

- Monsei ...

- Cet argent est il à vous ? Non. Donc vous n'avez le droit qu'à vous taire. Donc cela vous conviendrait il ?

Bien évidemment, comme à son habitude, Jin Kee était très peu intéressé par l’or proposé, ne voyant en la monnaie qu’une nécessité pratique de subvenir à ses besoins plutôt qu’une richesse. L’offre du Haut Elfe n’apaisa par conséquent pas son esprit:

- Je suis désolé, mais il va falloir faire bien plus. Ceci n’est que du métal à mes yeux et 100 Pièces d’Or me contenterait largement. Moi ce que je désire, c’est mettre les choses au point. Au départ, nous étions quatre. L’un de nous est resté « de l’autre côté ». De plus, Gurdil est devenu aveugle à cause de cette maudite babiole. Vous avez l’air d’en savoir beaucoup plus que ce que vous avez bien voulu nous faire croire par l’intermédiaire de votre Intendant. Avant toute chose, je veux que vous examiniez notre ami Nain et voyiez si vous pouvez faire quelque chose pour lui ou nous conduire chez un apothicaire.

Le ton de Jin Kee était resté calme durant ce dialogue mais non dénué de fermeté. Le Moine n’était pas décidé à partir, encore moins céder l’artefact sans avoir obtenu pour tout le groupe une compensation à la hauteur des peines endurées.

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Le noble elfe semblait de plus en plus désappointé par le groupe d'aventuriers qui manquaient de la courtoisie la plus élémentaire, il dit alors :

- Vous n'êtes absolument pas en mesure d'exiger quoique ce soit. Mais je veux bien jeter un œil sur votre cécité. Comment cela est-il arrivé ?

Heureusement que les livres semblaient intéresser le Seigneur Galidran ! Il était prêt à monter les récompenses à 700 pièces d'or par personne. C'était plus que raisonnable selon Nilomin qui aurait préféré ne pas poser de questions comme Jin Kee s'apprêtait à le faire. Son comportement ne plaisait pas du tout au Drow, surtout en ce qui concernait sa mentalité au sujet de l'argent. De l'or, ça ne se refusait pas ; Gurdil serait d'accord sur ce point. Nilomin aurait bien abusé un peu plus de la générosité de Galidran mais vu la situation, il commençait un peu à s'énerver.
- Vous n'êtes absolument pas en mesure d'exiger quoique ce soit. Mais je veux bien jeter un œil sur votre cécité. Comment cela est-il arrivé ?
Voilà, Jin Kee n'aura pas les réponses à ses questions. Pourtant, Galidran était tout à fait disposé à aider le Nain.
- L'ami ici présent, faisant preuve d'imprudence envers le mystérieux reliquaire, n'a pas pu s'empêcher d'y apposer ses mains. La lumière l'a projetté à quelques mètres, l'aveuglant par la même occasion !

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Tout à coup l'elfe sembla s'étrangler et dit d'une voix fébrile :

- Quoi ! Vous l'avez touché ! Mais quels imbéciles ! J'espère que rien n'a été affecté ! Quoiqu'il en soit, je pense pouvoir vous aider. Il me faut un peu de temps pour voir ce que je vais devoir faire. Je vous prierai donc d'attendre dans l'antichambre. Intendant amenez leur l'argent qu'on leur doit.

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Gurdil manqua s'étrangler en entendant la hauteur de la récompense, une somme suffisante pour lui faire pardonner au boufeur de salade en chef de les avoir embarquer dans ce périple... du moins pour une heure ou deux. Cette promesse, qu'il crut s'envoler avec la réflexion de Jin Kee qui devait avoir autant de neurones dans la caboche que de cheveux sur le crane finalement, le rendit totalement aimable (et menteur).

Je suis navré, croyez bien que j'aurais évité de l'ouvrir si j'avais su mais je voulais vérifier qu'elle était authentique. Les pierres, ça me connait vous savez. Rassurez-vous, je n'ai pas eu le temps d'y toucher. Quoi qu'il en soit, je vous remercie par avance des efforts que vous réaliserez pour me rendre mon sens manquant. Votre générosité est impressionnante Monseigneur.

Néanmoins, il gardait les bras dans le dos en parlant et n'oublia pas de croiser les doigts.

Les dernières paroles de Galidran déclenchèrent quelque chose en Jin Kee. En fait, la même rage qui s’était éveillée lors du jugement de Gurdil et Nilomin dans le Tribunal des Aryles lors de ce simulacre de procès commençaient à frémir en lui. Cette « chose », ce mal commençait à nouveau à bouillir en lui comme de l’eau brûlante et le Moine eut grand peine à maîtriser ses émotions et l’envie de se jeter sur le Haut Elfe qui osait les traiter d’imbéciles dans le but de l’étrangler. Heureusement, son entraînement de Moine l’aida énormément à retenir ses pulsions. En fait, comme il le savait depuis son rêve au Temple de Wu Tong, c’est son côté Draconique qui réagissait à de grandes frustrations. Le problème était que le mal qui l’avait corrompu et poussé à détruire l’Empire de Jade était certes contenu mais pas annihilé donc ce mal et cette soif de sang s’éveillaient en même temps que ses sentiments négatifs. Tant qu’il était bloqué dans sa forme Humaine, Jin Kee pouvait contrôler ses pulsions mais qu’arriverait il si tout à coup il parvenait à reprendre son autre forme?

Frémissant à l’idée de ce qu’il pourrait se passer, le jeune Humain se calma et suivit en compagnie de ses camarades l’intendant qui les mena à l’antichambre avant de les laisser seuls pour aller chercher la somme convenue. Arrivés sur place, les aventuriers s’installèrent, prenant sans remords leurs aises. Jin Kee s’assit au sol en position du Lotus afin d’entrer en méditation et chasser la rage qui le consumait. Il ne fit aucun doute que si Gurdil eut recouvré la vue pour voir le Moine ainsi, il n’aurait pas manqué de marmonner dans sa barbe des sarcasmes, mais cela importait vraiment peu. L’important était que le Nain puisse recouvrer son sens perdu.

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L'intendant amena alors les aventuriers dans l'antichambre en omettant pas de fermer à double tours la porte du bureau et il partit pendant une dizaine de minutes. Lorsqu'il revint, il n'avait pas de sacs mais avec une petite bourse de laquelle il sortit trois pierres, deux grenats et une topaze :

- Ces trois pierres sont estimées à sept cents pièces d'or chacune.

Alors il laissa les gemmes sur la petit table de marbre et repartit. Une heure plus tard l'elfe entra et s'approcha de Gurdil et lui posa sa main sur le front. Ensuite il marmonna quelques mots et un léger flash lumineux illumina la pièce. Alors il se recula et dit d'une voix calme :

- D'ici quelques secondes, vous devriez retrouver la vue.

En effet le nain n'eut à attendre que quelques secondes pour y voir.

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Lorsque Gurdil entendit les pierres heurter - doucement - la table, ses oreilles s'agitèrent et il commença à trépigner, avançant dans la direction approximative du bruit avant de se retourner et de recommencer le même manège, encore et encore, tel un pigeon entré par erreur dans une cabane incapable de trouver la sortie. Il s'immobilisa aussi vite qu'un nauséeux devant un banquet lorsqu'il entendit entrer le Haut-Elfe et attendit patiemment que le sort - il semblait que s'en était un - fasse effet.

Puis, soudain, un flot de lumière lui irrita la rétine de la même façon que la lumière du soleil sur les globes oculaires injectés de sang d'un non buveur au réveil d'une première cuite. Le Nain cligna frénétiquement des paupières quelques secondes et vit, à sa grande joie, son environnement. Il sauta, littéralement emporté par son bonheur, et tourna sur lui-même pour voir...

# Bon de saleté foetus de taupe-garou, c'est pas possible ! Même quand il m'arrive un truc faut que je retrouve face à un de ces clampins aux oreilles taillées au taille-crayon. Eh mais ! Que vois-je ? Des pierres précieuses ! Je le savais, je le savais ! #

Il fit s'approcha de la table légèrement trop haute mais en bonne pierre pour admirer leur récompense. C'était du gros calibre, l'assistant n'avait pas menti. Il commença à jouer avec un grenat et se retourna vers leur commanditaire, l'espèce de sous-rectum lyophilisé qui les avait envoyé à la case bagne avec la carte plan alternatif.

Monseigneur, je ne saurais comment vous remercier de m'avoir rendu la vue. Croyez-moi, quand tout est noir, la vie est presque aussi détestable qu'une chorale gobeline. Et ces pierres sont de toute beauté, vous êtes connaisseur.

Le Seigneur Galidran semblait avoir respecté sa parole, et ses compétences étaient aussi efficaces qu'il le pensait. Gurdil retrouvait la vue petit à petit et tout rentrait enfin dans l'ordre. Le paiement arriva sous forme de pierres précieuses. Cela pouvait représenter un inconvénient car, à l'inverse des pièces, le prix des pierres variait. Il faudra sans doute négocier avec les marchands pour parvenir au prix convenu par Galidran. Par contre, il était aussi possible de se faire beaucoup plus d'argent que prévu. Nilomin laissa ces pensées de marchandage pour plus tard ; il se contenta de prendre sa récompense, baissant la tête en remerciement.
- Je suis content que votre mal ait été soigné Gurdil. Concernant les pierres, je suppose que vous en avez plus dans votre vie que nous autres réunis ! dit-il en affichant l'un de ses rares sourires. Je suis sûr que ce que l'on vous a rapporté suffira à occuper votre temps et à alimenter vos connaissances, Seigneur Galidran. Si nous n'avons plus rien à nous dire, il sera temps pour nous de prendre congé.

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Une fois l'office fini, l'elfe se retourna et dit :

- En effet. Adieu.

Alors il repartit dans son bureau en refermant la porte, deux de ses gardes escortèrent les aventuriers jusqu'à la porte. Ainsi ils se retrouvèrent dans la rue avec une longue mission de finie ...

Gains d'Xps de fin de quête : 1300 points par personne.

L’intendant ne fit pas attendre les aventuriers très longtemps. Jin Kee sortit de sa méditation (qui l’avait apaisée malgré qu’elle ait été courte) et se leva, tournant la tête vers Kanatah lorsque celui-ci entra dans la pièce. L’Intendant tenait en main une petite bourse dont il vida le contenu sur une table : 3 pierres, 2 grenats et une Topaze. Avant de laisser à nouveau les aventuriers seuls, il leur expliqua qu’ils pouvaient tirer de chacune d’elles 700 Pièces d’Or, ce qui correspondait à la récompense offerte par Galidran, puis quitta la salle.

Les aventuriers étant à nouveau seuls, Jin Kee se remit en position du Lotus et reprit sa méditation, non pas cette fois ci pour apaiser sa rage déjà endormie mais parce qu’il n’avait rien d’autre à faire en attendant le Haut Elfe. Ce dernier rejoint d’ailleurs les 3 compagnons environ une heure plus tard. Lorsque Galidran entra, Jin Kee se leva et suivit du regard le Haut Elfe sans dire un mot. Sans un mot, Galidran s’approcha de Gurdil, apposa sa main sur le front du Nain, marmonna des paroles que le Moine ne comprit pas puis, un flash lumineux éclaira la salle. Heureusement, l’intensité de cet « éclair de lumière » était faible et n’eut donc aucun effet désagréable pour Jin Kee ni pour Nilomin. Galidran déclara ensuite :

- D'ici quelques secondes, vous devriez retrouver la vue.

En effet, quelques secondes plus tard, Gurdil recouvra la vue, ce qui le rendit fou de joie. Le Nain sautait, virevoltait et trépignait, sourire aux lèvres, laissant entrevoir les chicots qui lui servaient de dents, jusqu’à ce qu’il remarqua les pierres précieuses sur lesquels il se jeta avidement. Le Nain s’empara d’un Grenat. Et s’adressa à Monseigneur de Galidran :

- Monseigneur, je ne saurais comment vous remercier de m'avoir rendu la vue. Croyez-moi, quand tout est noir, la vie est presque aussi détestable qu'une chorale gobeline. Et ces pierres sont de toute beauté, vous êtes connaisseur.

Jin Kee esquissa un petit sourire de satisfaction mêlé de condescendance. Galidran avait réussi à soigner le Nain, pas de sa cupidité certes, mais au moins de sa cécité.

Nilomin se dirigea à son tour ves les pierres restantes pour prendre la dernière Grenat avant de s’adresser lui aussi à Galidran :

- Je suis content que votre mal ait été soigné Gurdil. Concernant les pierres, je suppose que vous en avez plus dans votre vie que nous autres réunis ! Je suis sûr que ce que l'on vous a rapporté suffira à occuper votre temps et à alimenter vos connaissances, Seigneur Galidran. Si nous n'avons plus rien à nous dire, il sera temps pour nous de prendre congé.

Galidran le Haut Elfe se contenta d’une réponse brève et plutôt froide :

- En effet. Adieu.

Avant que le Haut Elfe ne tourne les talons, Jin Kee se contenta de le saluer en inclinant légèrement la tête vers le bas puis prit la dernière pierre restante sur la table, la Topaze. 2 gardes arrivèrent afin d’escorter Jin Kee, Nilomin et Gurdil vers la sortie. Une fois dans la rue, devant la maison de Galidran, Jin Kee rompit le silence :

- Et bien mes amis. Voilà une aventure qui se termine relativement bien, si l’on enlève le fait que Thranhir n’a pas eu la même chance. Que comptez vous faire à présent ? Pour ma part, je pense déjà m’occuper de revendre ma Topaze afin de tirer un peu d’argent puis je verrai ensuite.

La vérité, c’est que le Moine ne savait pas du tout ce qu’il allait faire pour avancer dans sa Quête personnelle. La seule piste éventuelle qu’il avait eue était venue de ce vieil Aryle qui les avait reconduit dans leur monde mais que le Moine avait gentiment envoyé promener. Bien que l’idée de retourner dans ce monde ne l’enchantait guère, il garda de côté cette éventualité dans le cas où ses autres tentatives échoueraient. Ainsi, il pourrait éventuellement aussi venir en aide à Thranhir au cas où le Nain ne serait toujours pas rentré chez lui.

Le groupe fut reconduit dans la rue après quelques minutes de discussion avec Galidran. Cet Elfe ne manquerait pas à Gurdil apparemment, même si celui-ci lui avait ôté sa cécité. Jin Kee se réjouissait déjà de la fin de cette longue aventure.
- Et bien mes amis. Voilà une aventure qui se termine relativement bien, si l’on enlève le fait que Thranhir n’a pas eu la même chance.
- Personnellement je n'épprouve aucun regret au fait de l'avoir abandonné. Mais qui sait, il a peut être réussi à retrouver son chemin dans l'obscurité et un jour nous aurons le "bonheur" de le croiser à nouveau !
- Que comptez vous faire à présent ? Pour ma part, je pense déjà m’occuper de revendre ma Topaze afin de tirer un peu d’argent puis je verrai ensuite.
- C'est également mon objectif. Avec l'argent gagné je pense louer une coquette chambre dans une de ces tavernes réputées confortables à Eauprodonde et m'installer quelques semaines pour étudier mes parchemins et réfléchir à l'avenir qui s'annonce prometteur. Mais, je ne doute pas que vous ayez quelque voyage à effectuer pour rentrer chez vous et festoyer comme il se doit ! faisant un clin d'oeil à Gurdil. Si l'ennui vous prend d'ici là, je vous propose de nous retrouver autour d'une bonne chope de bière au coin du feu. Peut être l'aventure nous appellera de nouveau. Je resterai à Eauprofonde jusqu'à la fin de la saison.

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En sortant du bâtiment certes bien construit malgré ses locataires discutables, l'esprit de Gurdil était accaparé par sa pierre précieuse... très précieuse. Mais ses compagnons brisèrent le silence.

Et bien mes amis. Voilà une aventure qui se termine relativement bien, si l’on enlève le fait que Thranhir n’a pas eu la même chance.
Personnellement je n'éprouve aucun regret au fait de l'avoir abandonné. Mais qui sait, il a peut être réussi à retrouver son chemin dans l'obscurité et un jour nous aurons le "bonheur" de le croiser à nouveau !

Il se rendit compte, avec surprise, que la séparation du trio l'attristait légèrement, moins toutefois que le souvenir des pièces d'or perdues dans l'aventure.

Que comptez vous faire à présent ? Pour ma part, je pense déjà m’occuper de revendre ma Topaze afin de tirer un peu d’argent puis je verrai ensuite.
C'est également mon objectif. Avec l'argent gagné je pense louer une coquette chambre dans une de ces tavernes réputées confortables à Eauprodonde et m'installer quelques semaines pour étudier mes parchemins et réfléchir à l'avenir qui s'annonce prometteur. Mais, je ne doute pas que vous ayez quelque voyage à effectuer pour rentrer chez vous et festoyer comme il se doit ! Si l'ennui vous prend d'ici là, je vous propose de nous retrouver autour d'une bonne chope de bière au coin du feu. Peut être l'aventure nous appellera de nouveau. Je resterai à Eauprofonde jusqu'à la fin de la saison.

Le Nain prit une discrète inspiration avant de s'exprimer.
Aventure qui se termine bien ? J'ai perdu un vaillant compatriote, un tas de pièces d'or... c'était éprouvant quand même. Enfin, au moins j'ai enfin récupéré de ma blessure et retrouvé la vue. Maintenant, franchement, je sais pas trop ce que je vais faire. Je pense repartir sur les routes de pays merdique en évitant ces foutus forêts pour me faire mon beurre, ou bien faire du commerce dans ce bled. Ceci dit les gars, on formait une bonne équipe. J'irais certainement à la taverne ce soir, peut-être nous y retrouverons -nous.

Il ne savait pas pourquoi il disait certaines choses mais il les ressentait. Géné, il marmonna un vague "A un de ces quatre Sharbhund, cher barde" et il s'éloigna dans la foule pour trouver un magasin d'armes.

- Au revoir Gurdil. Peut être nos chemins se croiseront ils à nouveau. D’ici là, portez vous bien !

Jin Kee resta aux côtés de Nilomin, le temps de regarder quelques secondes s’éloigner le Nain puis, lorsque ce dernier disparu dans la foule, le jeune Moine s’adressa au Drow :

- Bon, à mon tour de continuer ma route. Si je repasse à Eauprofonde avant la fin de la saison, je ne manquerai pas de vous rendre visite. En attendant, je vous souhaite un agréable séjour et que vos complaintes puissent charmer tous ceux qui auront le plaisir de les écouter. Au revoir Nilomin.

Jin Kee inclina légèrement la tête vers le bas en signe de salut puis s’éloigna de l’Elfe Noir. La première chose à faire était de vendre sa Topaze afin de se faire suffisamment de monnaie pour ne pas être dans le besoin. Le Moine se mit donc en quête du Quartier Marchand.