[Quête] Un Transport pour Féérune - Partie 1

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Alistair d'Agantyr écouta attentivement Evart de Padraig. Shedun, Manwë, apparement le trio était là depuis un moment et avait déjà eut plusieurs contacts avec la population locale. L'idée qui vint à l'esprit du Lycan était de se joindre au groupe s'ils l'acceptaient, le cas échéant il suivrait leur progression pour partir de Tal'tressir et de cette région. Alistair remuat dans sa tête plusieurs façons de faire sa demande.

- Excusez moi de vous demander ceci, mais si vous êtes tous d'accord, pourrais-je me joindre à vous ? Je suis très press de partir d'ici et je pense qu'en nous unissant, nous y arriverons.

Une fois que Evart eut fini son exposé, l'autre noble demanda si il pouvait venir avec eux. Heureusement, le nain était bien trop saoul pour réagir, pendant ce temps, le cormyrien dit poliment :

- Cela ne me semble pas être une mauvaise idée.

Raistlin put finalement finir son Aboleth pendant qu'Evart expliquait tout ce qu'il savait au nouveau venu. Alors ce dernier demanda si il pouvait se joindre au groupe. Un nouveau bras armé serait certainement utile, pensa le mage. Mais l'accepter dans le groupe impliquerait aussi de devoir s'en méfier, tout comme Raistlin le faisait avec ses deux actuels compagnons. De plus Alistair d'Agantyr semblait mystérieux et peu loquace, ce qui n'était pas pour déplaire au mage... Ainsi après que le jeune noble se soit prononcé, Raistlin ajouta sur un ton indifférent :

- Qu'il en soit ainsi...

Une fois qu’il eut fini son plat d’Aboleth, il souhaita une bonne journée à ses compagnons et s’esquiva. Il avait autre chose en tête que de passer l’après-midi avec deux muets et un ivrogne, il serait bien plus intéressant de partir à la bibliothèque pour parfaire ses connaissances sur l’archipel et surtout sur Tal’Tressir. Il se dirigea donc vers le comptoir et s’approcha du tenancier pour dire :

- Combien je vous dois pour le repas et le vin ? Et j’aimerais prendre une chambre pour la nuit.

L’aubergiste lui demanda quatre pièces d’or et une pièce d’argent que le cormyrien lui tendit. Ensuite, il prit la clé et monta à l’étage. C’était une chambre similaire à celle qu’il avait eu la veille, mais cela importait que bien peu. Alors, il se dévêtit et parti prendre un bain, il n’en avait pas prit depuis qu’il était entré dans les souterrains et cela commençait à manquer. L’eau était froide mais avec la chaleur des îles, cela lui allait fort bien. Une fois cela fait, il se rhabilla et se dirigea vers la bibliothèque. Une fois à l’intérieur, il s’approcha d’une des archivistes et dit :

- Bonjour, veuillez m’excuser de vous déranger en plein travail.

- Aucun soucis. Vous voulez ?

- Si j’ai bien compris. Zi’Hafa et Tal’Tressir sont les capitales de deux états distincts ?

- En effet.

- Mais quel est le nom de l’état ayant pour capitale Zi’Hafa ? Et où je peux trouver des livres le concernant. Je ne voudrais pas vous accaparer.

Il espérait ainsi trouver des informations sur l’histoire, la géographie, les us et coutumes, la population, l’armée et les institutions de cet état et au besoin demander de plus amples informations ou des précisions.

Ayant fini son repas, le mage se leva sans demander son reste, pris une chambre, non sans s’acquitter de la note, puis se retira afin d’être seul. Dans sa chambre Raistlin se mit à compulser ses sorts, dont un qui était particulièrement ardu à maitriser… L’étude de son grimoire avait pris au jeune mage la quasi-totalité de l’après midi. Au travers du fenestron il put voir que la nuit n’allait pas tarder à tomber. Ainsi décida t-il de faire sa toilette, nettoyant par là même son mouchoir, qui ne tarderait pas à être de nouveau maculé de sang… Ensuite le jeune mage descendit. La salle était presque bondée, mais il repéra une table dans un coin plus sombre, cela lui convenait parfaitement. S’asseyant il décida simplement d’attendre que l’un de ses compagnons le rejoigne, ou non…

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Après un longtemps de sommeil Zarakaï se réveilla et remarqua qu'il était seul à sa table ... ne sachant pas vraiment où il était ni quelle heure il était et n'ayant pas envie de parler surement à cause de sa gueule de bois, il décida de continuer son sommeil jusqu'à ce que quelqu'un s'intéresse à lui .....Il s'effondra donc de nouveau sur la table....

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Petit à petit, les gens de la table se séparèrent, seul Zarakaï resta dans l'auberge, pour cause son état comateux. Alistair paya son repas et entreprit de se dégourdir les jambe. Pourquoi ne pas aller faire un petit tour à l'extérieur de la ville, histoire de voir s'il la géographie, la faune et la flore locale pourrait donner au Lycan une indication de la région où il se trouvait en ce moment. Les remparts étaient bien gardés mais c'est sans difficultés qu'Alistair se retrouva en dehors de la cité. Pendant une bonne quinzaine de minutes, il était à l'abri de tous regards et se métamorphosa en sa forme animale. Comme à chaque fois, la sensation était particulièrement désagréable. Ce qu'Alistair déteste par dessus tout, c'était quand les os se brisent afin de laisser place aux autres, surtout au niveau de la mâchoire. Mais cette petite souffrance payait sur un point, pouvoir parcourir les forêts dans la peau d'un loup est une expérience indescriptible.
Trois heures plus tard, le lycan décida de rentrer en direction de la ville, il n'avait cependant pas penser à demander aux autres où ils pouvaient se retrouver ... Il décida plus tard de revenir à l'auberge et demanda si les aventuriers étaient toujours là. Comme il était tard, il décida de prendre une chambre pour la nuit et donna deux pièces d'or au tenancier. Après une nuit agitée, il descendit et vit ses nouveaux "compagnons" à table.

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Ayant dormi toute la journée Zarakaï se réveilla une fois la nuit tombé et l'auberge vidée, le Tavernier n'avait surement pas tenté de le réveiller car il connaissait le caractère très compliqué des nains...
Zarakaï se leva tout à fait sain ( euh ... disons "pas bourré" pour ne pas le vexer !!) et oui les nains on cette capacité à éliminer les 10 grammes d'alcool/litres (qu 'il atteignent souvent d'ailleurs ) en un petit sommeil réparateur ....Surement une capacité développée grâce à la sélection naturel qui a lieu tous les ans lors de la fête de la bière et du traditionnel concours qui est remporté par celui qui s'est enfilé le plus de pinte sur 2 jours .... Bref on s'égare ...

Notre nain pouvant marché totalement droit devant lui ... enfin comme d'habitude quoi ... il décida de faire un tour dehors ....il devait être autour des 3 heures du matin, notre nain déambula dans la ville passant devant un magnifique lever de soleil qu'il qualifia avec ces mots d'un gentillesse inébranlable : RAAAA putin retourne te coucher tu m'éblouis connard !!!!
(On vous avez prévenus!!!)

Il rentra donc à l'auberge et y trouva Evart qui semblait s'être lui aussi levé tôt ....

Après avoir lu les quelques livres qui l’intéressait, Evart partit demander à l’archiviste des compléments d’informations. Evidemment, elle évita de répondre directement aux questions les plus importantes mais cela se comprenait, jugeant qu’il en avait appris assez, le cormyrien quitta la Bibliothèque et partit faire un tour en ville. Elle n’était pas très grande et il avait rapidement fait le tour des bâtiments principaux, dans un excès de bonté, il décida d’aller voir au Temple de Labelas, comment Borim, le nain à qui il n’avait jamais parlé, aller.

Une fois dans l’enceinte de ce lieu sacré, le noble chercha un prêtre soigneur et le questionna sur l’état du nain. On lui indiqua alors qu’il n’était toujours pas réveillé et que les guérisseurs désespéraient à force de ne pas le voir réagir aux traitements. Certes Evart aurait aimé pouvoir faire quelque chose pour lui mais hélas, il ne savait que faire. Il repartit donc pour la taverne. Derrière les portes de l’établissement, il y avait tout un monde qui buvait, mangeait et jouait sans faire attention à rien. Dans un coin, il repéra cet énigmatique mage nommé Raistlin, il s’avança rapidement et s’assit avant de dire :

- [Chondathan] Bonsoir. J’espère que vous avez passé une bonne journée. J’ai cherché à savoir quels étaient les moyens de quitter ces îles pour Féérune, mais je crains que ce ne soit guère réjouissant. Il semblerait qu’il n’y ait que deux moyens de regagner le continent, par les souterrains que nous avons emprunté pour venir ou par l’une des rares et dangereuses expéditions maritimes, mais le voyage pourrait alors coûter relativement cher. Enfin j’espère que Shedin aura un autre moyen.

Après avoir donné ces quelques informations Evart se retira, en effet, il n’avait rien à dire d’autre au mage et c’était réciproque. Par ailleurs, il n’avait pas faim donc il préférait rester au calme dans sa chambre. Une fois là-haut, il commença à se plonger dans son livre de prières puis il décida de dormir. Le lendemain, lorsqu’il se leva il remarqua qu’il était très tôt, ouvrant la fenêtre un air frais envahi la pièce. Le cormyrien décida donc de prendre un rapide bain puis s’habilla avant de descendre dans la salle principale, il y avait seulement un employé qui commençait à préparer la nourriture. Ainsi, Evart avait tout le temps et il décida alors de sortir pour s’entrainer, en effet, il n’y avait personne derrière l’auberge et il put alors s’échauffer et faire quelques passes avec son épée. Ensuite il rentra dans la taverne et attendit ses compagnons en se plaçant près d’une fenêtre.

Très rapidement, Zarakaï arriva puis ce fut au tour de l’étrange mage et de Messire d’Agantyr. Une fois le déjeuner terminé, ils décidèrent d’aller demander à Shedin s’il avait un moyen simple et efficace de regagner Féérune. Il était encore assez tôt et il n’y avait pas foule, ainsi lorsqu’ils arrivèrent devant l’échoppe de l’alchimiste, celui-ci sortit immédiatement et une fois les politesses terminées, le cormyrien demanda :

- Au fait, est ce que vous connaissez un moyen pour nous rendre sur nos terres ? A Féérune ?

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Bien qu'il ne leur ait pas spécialement demandé de retourner lui dire au revoir, Shedin était content que les aventuriers soient là. Il n'y avait personne dans la boutique, ils pourraient ainsi discuter librement.

- Ah oui Faerûn... cela fait un moment que je n'y suis pas retourné à vrai dire. Je ne pense pas qu'il soit aisé de voyager par la mer mais quel autre choix avez-vous ? Je vous déconseille fortement de repartir par où vous êtes arrivés: les souterrains sont probablement plus dangereux que toutes les créatures que vous pourriez rencontrer sur ces îles.

Shedin était plutôt embarrassé ; il aurait tellement voulu les aider mais même ses pouvoirs magiques s'avéreraient être inutiles. Il disposait de la puissance nécessaire pour créer des portails dimensionnels afin de voyager instantanément d'un endroit à un autre mais la zone était très limitée ; les îles de l'archipel étaient ses seuls choix possibles. De plus, il ne pouvait user de ce sortilèges que dans un endroit dont sa mémoire gardait encore des souvenirs et, concernant Faerûn, il n'en possedait plus. Un autre détail, plus important lui revint ensuite.

- Il n'y a jamais eu d'étrangers qui sont arrivés par la mer, tous ont découvert l'archipel en sortant des sombres galleries. De plus, rares sont les marins de Tal'Tressir qui oseraient effectuer une expédition aussi périlleuse pour rejoindre votre continent. Néanmoins, il existe peut être un capitaine qui acceptera de vous aider. Il se rend à Faerûn une fois par an étant donné les risques qu'il doit prendre pour arriver sain et sauf ; il pourrait accélérer son départ mais cela risque de vous coûter quelques pièces... C'est un Elfe du nom d'Arfandel ; son navire est facile à repérer: ses voiles sont teintées de bleu et son équipage est entièrement composé d'humains.

Par chance, Shedin avait des informations un peu plus précises quand au moyen de revenir sur Féérune. Même si Evart savait déjà que le moyen le plus simple était de partir avec l’un des navires qui se dirigeait annuellement vers le continent, il connaissait désormais le nom du capitaine et le moyen de reconnaître le vaisseau. Il remercia alors l’alchimiste puis le groupe s’en alla jusqu’au port. Une fois sur le débarcadère, ils purent repérer facilement les voiles bleus du bateau d’Arfandel. S’approchant, ils virent un elfe qui semblait donner des ordres à divers humains, alors Evart lui dit :

- Bonjour, je me nomme Evart de Padraig, voici Raistlin Majère et Zarakaï. On nous a dit que vous alliez vers Féérune, c’est exact ?

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L'activité du port était identique au jour précédent, comme tous les autres jours d'ailleurs. Le navire aux voiles bleues du Capitaine Arfandel effectuait son transfert de marchandises habituel, à savoir des caisses pleines de nourritures importées directement de Zi'Hafa. L'Elfe donnait ses ordres à ses matelots, tous humains à première vue mais avec le sourire sur le visage. La venue d'un étranger ne surprit pas le Capitaine qui était habitué à transporter des visiteurs pour une poignée de pièces. Cependant, il changea rapidement son air joyeux lorsqu'Evart lui apprit qu'il sous-entendait rejoindre Faerûn.

- Oh là! Pas de précipitation Mon bon Seigneur! Je repars pour Zi'Hafa dans quelques heures et c'est le seul voyage que je ferai pendant un bon moment ! Mais, je vois qu'on vous a bien renseigné ; je suis effectivement le seul à être allé sur les terres que les étrangers tels que vous appellez Faerûn. Si vous souhaitez vraiment vous y rendre, revenez me voir dans trois mois. Nous ne sommes qu'à la mi-Chute des Feuilles, par conséquent, le temps ne nous permettrait pas de voguer vers l'horizon en toute sécurité.

Arfandel se retourna quelques instants pour donner ses derniers ordres avant de prévenir son équipage qu'il pourra prendre une pause après avoir déchargé les dernières caisses. Puis, il se tourna à nouveau vers le groupe d'aventuriers, conscient qu'ils allaient probablement insister.

Jusque là, le jeune mage s’était contenté de suivre le groupe sans mots dire, saluer Shedin ne l’intéressant pas le moins du monde. Cependant, s’il faisait preuve de l’indifférence la plus totale, Raistlin n’en écoutait pas moins tout ce qui se disait. Après l’échange le capitaine avait donné ses ordres puis accorda de nouveau son attention au groupe. Le mage saisit cette occasion et dit d’une voix monocorde :

- Capitaine, je me permets d’insister, ce voyage commence à devenir pesant pour chacun de nous, et nous avons de quoi payer la traversée. Combien voulez-vous pour une telle entreprise ?

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- D'ordinaire, j'en demanderai pas grand chose, quelques centaines de pièces à tout casser mais là... Si je dois avancer mon voyage pour le faire en période de climat défavorable c'est une autre affaire! Je pense que pour la modique somme de 1000 pièces d'or par tête, je peux vous faire traverser la mer de tous les dangers possibles et imaginables! (Et j'offre le repas) Par ailleurs, comme vous m'avez l'air assez honnêtes et plutôt sympathiques, je suis prêt à négocier et à m'adapter en fonction de ce que vous avez dans vos poches.

Lorsque Arfandel constata le butin des aventuriers, il fit la grimace mais prit quelques instants pour réfléchir davantage.
- Ca risque d'être plus compliqué que prévu mais je ne peux rien y faire! Qu'est-ce que vous croyez ? Je suis peut être un Elfe mais l'argent c'est ma priorité ; il faut bien que je fasse vivre mon équipage et mon navire (et moi par la même occasion). Vous voyez ces caisses là-bas, celles que je viens de décharger ? Elles peuvent valoir une fortune mais je n'en ferai absolument rien car je suis avant tout au service de mon peuple. Je ne suis pas un partisan de la contrebande, ça jamais!

Comme prévu l’armateur ne partait pas dans l’immédiat mais dans trois mois, ce qui déçu tout de même Evart même si il comprenait que se lancer dans une telle aventure pouvait être dangereux. Alors Raistlin le prit de vitesse en exposant l’éventualité de partir maintenant en payant le voyage. Mais le prix demandé était trop important, même si le cormyrien ne doutait pas que cela les valait. Cependant l’elfe commença à s’énerver, le noble voulut ne pas l’offenser davantage et dit :

- Nous ne voulions absolument vous manquez de respect. Je pense que nous reviendrons dans trois mois pour voir si nous pouvons vous suivre dans l’aventure qui doit vous amener sur Féérune. Si vous le permettez, nous allons nous retirer.

Même si ce n’était qu’une formule de politesse l’armateur fit un petit signe de tête et les aventuriers partirent un peu plus loin. Evart voulait avant tout éviter un possible incident avec le guerrier nain. Par la suite, le noble du Cormyr dit à ses compagnons :

- Si nous devons attendre trois mois je pense que nous pourrions partir pour la région de Zi’Hafa pour enquêter sur cette tribu d’hommes lézards, non ?

Le groupe s'étant éloigné, Evart proposa de rallier Zi'Hafa afin d'enquêter sur les hommes lézards évoqués dans la lettre. Raistlin, songeur, donna au jeune noble son approbation d'un signe de tête. Nul doutes que le groupe se dirigerait vers Zi'Hafa, que pouvaient t-ils faire d'autre durant trois longs mois ? Ainsi l'aventure allait continuer,et peut être serait-ce un moyen pour Raistlin de percer à jour des secrets liés aux arcanes ? Nul ne le savait, cependant l'évocation de ces trois mois d'attente arracha au jeune homme un sentiment d'énervement et de lassitude profonde qu'il ne chercha pas même à cacher, ainsi son visage se ferma et le mage afficha une expression plus froide encore qu'à l'accoutumée...

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Trois mois, trois mois à attendre dans ces terres. Quelle misère, dire qu'Alistair n'avait jamais souhaiter être ici, ni même rencontrer les autres, désormais c'est avec eux que trois mois s'écouleront. Enfin, rien ne l'obligeait de rester avec Evart, Raistlin et Zarakaï mais la perspective d'être absolument seul dans un monde totalement inconnu ( bien que le Lycan n'ait guère envie de connaître cette région ) ne le réjouissait pas. Afin de calmer la tension et la colère qui s'élevait dans le silence du groupe, Evart prit la parole.

-Si nous devons attendre trois mois je pense que nous pourrions partir pour la région de Zi’Hafa pour enquêter sur cette tribu d’hommes lézards, non ?

Alistair d'Agantyr n'était pas contre cette idée, un peu d'action serait le bienvenu. Cependant, qui peuvent bien être ces hommes lézards ? Des individus déjà rencontrés par le groupe à l'évidence mais si jamais le Lycan devait se joindre à eux, il aimerait savoir. Il regarda alors tour à tour les trois aventuriers et demanda :

Excusez moi, pourriez vous me parler de ces hommes lézards ? Vous avez eu affaire avec eux ?

Alistair prononça rapidement sa phrase puis fixa Evart de Padraig, cela faisait nul doute que ce sera lui qui lui répondra.

Heureusement Raistlin était également pour l’idée de partir vers Zi’Hafa. Puis le noble d’Agantyr rappela au groupe qu’il ne connaissait pas les hommes-lézards puis fixa le cormyrien. Comprenant qu’on le sollicitait, Evart dit alors :

- Pour aider un Coualt, une créature en apparence plus ou moins proche d’un dragon, nous avons cherché ses œufs à travers la forêt avoisinante avec l’aide de l’alchimiste que nous sommes allés voir : Shedin. Nous avons trouvé là-bas un groupe de pirates humains mais également un homme-lézard qui comme son nom l’évoque est un reptile bipède et assez intelligent. Nous y avons trouvé une lettre étrange et Shedin pense que les commanditaires des hors-la-loi sont ces hommes-lézards qui vivraient dans la région de Zi’Hafa. Il apparaît donc comme intéressant de partir pour cette ville humaine pour se renseigner plus précisément sur le lieu où habiterait la tribu et voir ce qu’on peut faire pour comprendre la situation. Seriez vous partant ?

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Alistair d'Agantyr écouta la brève description des hommes-lézards et par la même occasion ce qui avait bien pu arriver au groupe avec qu'il ne les rencontrer. Le cormyrien le questionna à son tour, à savoir si le Lycan était partant pour suivre le groupe d'aventuriers.

A l'évidence, c'est ce que j'ai de mieux à faire en ces terres, je suis avec vous.

Le jeune homme se réjouit qu'un autre guerrier se joigne au groupe, un noble de surcroit (comme beaucoup d'autres personnes de haut-lignage, Evart appréciait plus les patriciens aux simples roturiers) même si il pouvait paraître un peu étrange et secret. Il se tourna alors vers Zarakaï qui contrairement à son habitude n’avait pas encore exprimé son avis, il dit alors :

- Et vous, Maitre Zarakaï, qu’en pensez-vous ?

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Zarakaï avait beau avoir dormi doute la journée de la veille, il était fatigué et avait laissé vaguement passé une conversation jugé inutile par son esprit nains ...
Il se rendit alors enfin compte de l'enjeu de la discussion lorsque Evart lui demanda son avis ...
Ayant à peu près que c'était le l'entrée ou non d'une nouvelle recrue dans le groupe ...
Il pensa immédiatement :
Au non c'est pas vrai il veulent encore nous coller un autre pécore au derrière et en plus il va falloir lui donner des pièces d'or lors des prochains combats et il va nous piquer tous nos xp !!!!
Cette pensée certes brève mais très profonde pour un coeur et un esprit nain ( à supposer que ces derniers aient un encéphale suffisamment développé pour avoir un esprit ... mais c'est pas le débat...) le fit sursauter de 20 centimètre ( 1/7ème de sa taille !!!), son visage enfla, rougissant puis virant au bleu en passant par le violet et même le vert !!!
Bref sa réaction ne se fit pas attendre et écrasé sous toutes les roches des mines naines il lachâ dans un dernier élan de désespoir un cri de l'ordre du sur-aigüe qui déchira les tympans de toutes les personnes qui pour rien au monde serait rester dans les parages si elles avaient su .. :
NONNNNNNNNNNNNNNNNN

Comme au sortir d'un cauchemar il rouvrit les yeux et tenta de se ressaisir :

Hein , quoi ?! Non, Non, Aucun problème en plus c'est qu'il a l'air costaud !!!

Voyant que ça langue avait agit sans son consentement pour dire des choses qu'il n'aurait jamais dit même après avoir bu 200 litres de bière, lui caressa l'esprit de vouloir se planter sa hache dans la tête mais il se ravisa très vite en pensant que ça ferait très plaisir à ses "compagnons"!!!!

Alors qu'il regardait le nain, celui-ci semblait dans état quasi léthargique, Evart fut étonne de le voir ainsi. Puis tout à coup, il se mit à beugler d'une voix plus forte que n'importe laquelle qu'il ait déjà entendu, il crut même un instant que ces tympans allaient se crever. Puis comme si rien ne s'était passer, le guerrier nain continua comme si rien ne s'était passé pour dire qu'il n'émettait aucune objection. Malgré sa morale, le jeune homme crut pendant un instant qu'il allait le trouer d'un coup d'épée mais il se reprit et demanda :

- Par contre, reste à savoir comment nous allons nous y rendre. Deux solutions peuvent apparaitre clairement à nous. Soit par la voie terrestre mais il parait que la jungle qui sépare Tal'Tressir de Zi'Hafa est très dangereuse au point que plus aucun échange ne se fait par là. Sinon nous pouvons tenter de voyager par bateau, les échanges se font par voie maritime donc on devrait en trouver facilement un mais nous devrons surement nous délester de quelques pièces. Qu'en pensez vous ?

Le mage écouta attentivement le jeune noble parler puis dit :

- M'est d'avis que nous devrions passer par la jungle. Certes cette voie recèle bien des dangers, mais sommes nous certains de pouvoir assumer les frais d'un déplacement par bateau ? Si nous avons les fonds, alors effectivement nous pourrions voyager vers Zi'Hafa par voie maritime. Selon moi, les deux solutions se valent et je n'ai de préférence pour aucune des deux...