Eternel Royaume - Sur les terres d'Arkhal-Gelianil
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 Eamon Dassin

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Eamon Dassin

Eamon Dassin


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Feuille de personnage
Race: Humain
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MessageSujet: Eamon Dassin   Eamon Dassin Icon_minitimeMer 3 Mar - 20:21

Identité



Nom : Dassin
Prénom : Eamon
Âge : 17 ans
Race : Humain
Classe : Voleur (Assassin)
Alignement : Chaotique Neutre
Divinité : Tymora



Description physique



Taille : 1,70 mètre

Poids : 65 kilogrammes

Apparence physique : Bien que de taille moyenne, Eamon est un jeune homme assez beau, mais sa beauté n’a rien de « tape-à-l’œil ». N’appréciant guère les contraintes, Eamon a laisse poussé ses fins cheveux, si bien que certaines mèches tombent au-delà des épaules alors que les autres se content d’atteindre son coup. Cette sombre chevelure lui donne un certain charme et en cas de besoin il n’hésite pas à les attacher en queue. Par opposition à la couleur sombre de sa coiffure, il a le teint plutôt clair même si il n’est pas aussi pâle que la peau des personnes se déplaçant uniquement la nuit. En outre cela fait également ressortir ces yeux couleur bleu saphir pouvant lui donner un regard charmeur. Cela donne à son visage un bel aspect accentué par ses traits fins. Physiquement Eamon n’a rien d’un soldat mais cela ne l’empêche pas d’avoir une musculature correcte.

Signe distinctif : Résultat d'une mission qui a mal tourné, Eamon possède une grosse cicatrice à l'épaule gauche due à une flèche qui lui a traversé l'épaule par derrière.



Description psychologique



Description :Comme la majorité des roublards, Eamon est quelqu’un de très indépendant. Il n’apprécie guère l’autorité même si la majorité du temps il s’y pli avec aisance. Très individualiste, le jeune homme accorde une grande portée à sa liberté et n’est motivé par aucun autre but que sa survie. Bien qu’il accorde une place importante à l’argent, il n’est pas obsédé par celle-ci sachant que parfois une bonne information peut valoir bien plus. D’un naturel avenant mais discret, Eamon est beau jeune homme, sûr de lui et charmeur, n’ayant pas de moral, il n’hésite pas à séduire les femmes qui lui plaisent, ainsi il accumule les amourettes d’un jour sans lendemain.

Forces : Sa liberté et son indépendance font de Eamon un homme qui se fiche pas mal d’être loyal, il peut ainsi trahir ou partir sans avoir de remords, ce qui lui permet de survivre en toute situation.

Faiblesses : Son faible goût pour la violence brutale amène Eamon à ne pas être un bon combattant, cela l’amène parfois à fuir s’il se trouve dans une situation désavantageuse.

Peurs : La plus grosse crainte d’Eamon est de perdre sa chère liberté pour devenir esclave ou travailleur forcé. Dès lors il n’aurait pour but que de retrouver son indépendance en fuyant ou tuant son maitre par exemple.



Caractéristiques



Niveau : 1
Expérience : 0/1250

Force : 11
Dextérité : 14
Constitution : 12
Intelligence : 13
Sagesse : 9
Charisme : 14

PV :
- Total : 6
- Maximum : 6


Classe d'armure : 10
TAC 0 : 20
Vitesse de déplacement: 12
Attaque par round : 1

Poids autorisé : 58

Jets de sauvegarde :
- Paralysie, poison ou mort magique : 13
- Bâtons, sceptre, baguette : 14
- Pétrification, métamorphose : 12
- Souffle : 16
- Sort : 15


Compétences martiales:
- Dague (1 point)
- Arc (1 point)

Compétences diverses :
- Alchimie (2 points) : Intelligence (modificateur :0)
- Saut (1 point) : Intelligence (modificateur : -2)


Compétences spéciales :
- Attaque sournoise (x2 aux dégâts tous les quatre niveaux)
- Vol à la tire : 15% (base)
- Crocheter les serrures : 10% (base) 20% (ajout) = 30% (total)
- Trouver/désamorcer les pièges : 5% (base)
- Marche silencieuse : 10% (base) 20% (ajout) = 30% (total)
- Camouflage : 5% (base) 20% (ajout) = 25% (total)
- Détecter les bruits : 15% (base) 15% (bonus de race) = 30% (total)
- Grimper : 60% (base)
- Lire les langues inconnues : 0% (base)


Langues connues :
- Chondathan
- Commun
- Elfique


Dernière édition par Eamon Dassin le Jeu 8 Juil - 0:33, édité 7 fois
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MessageSujet: Re: Eamon Dassin   Eamon Dassin Icon_minitimeMer 3 Mar - 21:39

Inventaire



Objets équipés



Arme : Une dague (2 pièces d’or), un poignard (5 pièces d'argent)
Armure : Aucune
Bouclier : Aucun
Vêtements : Une chemise bordeaux, une paire de chausses bordeaux également, un harnais de cuir marron, une paire de bottes en cuir noir, une ceinture de cuir marron
Autre : Une amulette vendue par une pseudo-magicienne



Équipement transporté



Arme : Arc court (35 pièces d’or), un carquois (8 pièces d’argent) et 20 flèches légères (4 pièces d’argent)
Armure : Aucune
Bouclier : Targe (2 pièces d’or)

Argent : 2 pièces d’or, 6 pièces d’argent, 8 pièces de cuivre

Vêtements :
- Un manteau épais qui lui sert aussi de couverture (5 pièces d’argent)
- Une chemise avec capuchon et une paire de chausses noires
- Une chemise verdâtre et une paire de chausses de même couleur
- Un lainage noir également


Autre richesse : Aucune
Potions : Aucune
Objets magiques : Aucun

Objets utilitaires :
- Un briquet (5 pièces d’argent)
- Un sac à dos (2 pièces d’or)
- Outils de voleur (25 pièces d’or)
- Deux torches (2 pièces de cuivre)
- Un mortier et un pilon (2 pièces d’or)
- Une corde de huit mètres (8 pièces d’argent)
- Deux cordes de deux mètres (2 pièces d’argent)
- Un grappin (8 pièces d’argent)
- Une pierre à aiguiser (2 pièces de cuivre)
- Cinq bougies (5 pièces de cuivre)

- Un couteau et une cuillère (1 pièce d'argent)

Objets de quête : Aucun

Nourriture / Boisson : Rations normales pour deux semaines (6 pièces d’or), une outre remplie d’eau (8 pièces d’argent), une bouteille d’un litre de vin (2 pièces d’argent)

Possessions non-transportées : Aucune


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MessageSujet: Re: Eamon Dassin   Eamon Dassin Icon_minitimeVen 5 Mar - 20:56

Biographie




Si vous me lisez c’est que le peu que j’ai pu écrire a pu être retrouvé et n’a pas été détruit contrairement à beaucoup d’autres écrits, vous m’en voyez donc ravi. Je me nomme Eamon Dassin, membre des Corbeaux Pourpres, une célèbre organisation d’assassins d’Eauprofonde.


Je suis né en 1333 du Calendrier des Vaux dans une famille dont j’ignore tout. En effet avant l’âge où l’on a des souvenirs, je fus abandonné par mes parents qui me laissèrent dans la rue, longtemps cela a nourri une haine profonde envers mes parents, mais finalement je préfère largement la vie que je mène à celle du paysan que j’aurais surement été. Il semblerait que je fusse récupérer par des prêtres qui géraient un orphelinat. J’ai de vagues souvenirs de cette époque. Comme souvent cet établissement était très pauvre et je me souviens surtout d’avoir mené une vie misérable, les deux révérends qui nous supervisait avaient peu de moyens et faisaient comme ils pouvaient. Je devins rapidement un garçon des rues typiques, vivant de petits vols et de l’argent que je pouvais grappiller à quelque voyou cherchant un facteur ou un petit espion. De cette époque je me souviens surtout d’avoir mené une vie agréable, au jour le jour, innocente et sans entraves. Néanmoins je ne peux que louer les deux prêtres qui nous apprirent l’écriture et la lecture notamment, non sans fierté je peux dire que j’étais l’un de ses meilleurs élèves.

Alors que je devais avoir neuf ou dix ans, quelqu’un vint jusqu’à notre orphelinat. Je me rappelle de lui, à l’époque j’étais très petit alors il me faisait l’impression d’être un géant sorti d’un conte. Il avait un aspect réellement déconcertant qui à l’époque m’avait fasciné. Il était grand et relativement mince. Ses yeux d’un noir absolu étaient déroutants il avait un regard profond et semblait pouvoir tout comprendre de vous rien qu’en vous lançant un coup d’œil. Ses cheveux sombres étaient assez longs et contrastait avec sa peau blanche. Je me souviens même de l’heure à laquelle je le vis. On était en plein milieu d’une après-midi d’hiver, il pleuvait des trombes d’eau mais les enfants ne tiennent jamais en place et jamais cinquante jeunes garçons ne pouvaient vivre dans un étroit dortoir alors nous vivions tout le temps dans la rue. J’étais seul dans une rue quand je le vis marcher. Il était agile et souple, il portait d’ailleurs un long manteau gris avec une capuche qui lui cachait un peu le visage. Lorsqu’il me vit, il s’approcha et se baissa. Je pus voir entièrement son visage malgré la pluie battante. Lui me fixait et me regardait dans les yeux, j’étais un peu gêné et en même temps très fier d’attirer son regard. Etrangement il m’écarta quelques longues mèches pleines d’eau qui tombaient sur mon visage, puis il me dit d’une voix douce :

- Est-ce que tu serais de l’orphelinat du Père Andriet ?

- Oui ! Répondis-je d’une voix teintée de fierté.

- Et tu t’appelles comment ?

- Eamon Dassin, Monsieur.

- Tu peux m’amener jusqu’au Père Andriet ?

- Bien sûr. Suivez-moi.

Jeune comme je l’étais, je savais rire d’un rien et perdre un adulte dans la foule d’une cité que je connaissais comme ma poche était réellement amusant. Etant petit, je n’avais aucun mal à me mêler parmi la forêt de gens des villes marchandes. Prenant le plus court chemin pour l’orphelinat, je découvris avec déception que l’homme était déjà arrivé alors qu’il n’avait pu prendre un trajet plus court et qui devait courir bien vite. Sentant un peu ma contrariété, il me fit un sourire malicieux. Il était réellement fascinant et j’étais attiré par lui comme des papillons par une lampe. Mais alors qu’il rentra je fis exprès de trébucher pour lui piquer sa bourse d’or puis je m’ébrouais en dissimulant l’aumônière. Puis lorsque je l’amenais jusqu’à Andriet je déposais l’argent sur la table de son bureau puis je m’éclipsai. Une heure plus tard, je les vis tous les deux sortir et l’inconnu s’approcha :

- Je vais repartir pour ma ville et j’aimerais que tu viennes avec moi. Tu sortirais d’une vie misérable et tu deviendrais quelqu’un qui saura beaucoup de choses et qui deviendra riche, tu mèneras une vie exaltante. Tu veux venir avec moi ?

- Oui !

A l’époque j’étais naïf et je ne me rendais pas compte de toutes les implications qui me menèrent à ma vie actuelle. Avec le recul je vois ça avec un œil plus critique et j’ai depuis un certain temps compris que les deux hommes se livraient tout simplement à trafic d’enfants, le prêtre fournissant un gamin contre des pièces d’or qui serviraient à nourrir les autres tandis que l’inconnu trouvait un jeune garçon vif et attentif pour apprenti. Enfin revenons à notre journée, après ma réponse l’humain se pencha et me dit :

- Dans ce cas, nous allons bientôt partir ?

- J’ai le temps de dire au revoir aux autres ?

- Bien sûr.

A l’époque, je ne comprenais pas que jamais je ne reverrais mes amis et les saluts furent donc très brefs. Ensuite je suivis l’inconnu à travers la ville, on passa quelques minutes au marché où il acheta de la nourriture et un manteau qu’il me donna. Je lui étais infiniment reconnaissant, quelqu’un m’avait offert un cadeau, c’était un honneur pour quelqu’un d’aussi pauvre que moi. Après il nous amena dans une auberge où il prit un cheval et me mit dessus avant de monter lui aussi et de partir.

J’ai des souvenirs plus confus des jours qui suivirent. On chevauchait, parfois on s’arrêtait dans une auberge pour dormir, d’autre fois on dormait au bord du sentier et je me collais à lui pour avoir plus chaud. Je me souviens d’être passé par des terres enneigées, des plaines cultivées, des forêts, … Enfin nous arrivâmes dans une ville qui semblait gigantesque, elle longeait l’océan. Ce ne fut qu’une fois à pied que je m’aperçus que je ne connaissais pas son nom et je lui demandais :

- Au fait, comment vous vous appelez ?

Il eut un rire bref et se pencha :

- Tu peux m’appeler Endal si tu veux.

Alors il me fit traverser la ville pour m’amener jusqu’à une petite maison. Elle était très étroite et possédait quatre ou cinq étages, là il me dit qu’on habiterait les deux derniers étages. Lorsqu’on arrivait en haut, il me montra les lieux. Il y avait quatre pièces : deux chambres sous les combles et une grande pièce attenante à une cuisine à l’étage en dessous. La nuit tombait quand il alluma un feu dans la cheminée et me fit asseoir avant de me dire :

- Je préfère être honnête avec toi. Je suis un assassin, ni plus ni moins et tu es destiné à devenir mon apprenti mais je refuse que tu sois tenu dans l’ignorance. Je veux que tu fasses un choix en connaissant tous les éléments. Veux-tu devenir mon apprenti en sachant que plus tard tu devras tuer ?

- Oui ! Je le veux.

Comme tous les enfants, je ne savais pas vraiment ce que je faisais mais j’y fonçais tête baissée. C’était surtout l’envie d’apprendre et l’idée que quelqu’un m’estimait digne de lui qui me motivait. Un petit sourire illumina le visage de mon instructeur qui commença d’une voix douce :

- Très bien. Je vais donc d’expliquer ce que je suis. Je suis assassin, tu le sais déjà, mais je ne suis pas au service d’un seigneur ou motivé par des ambitions de changer le monde. Je suis membre des Corbeaux Pourpres, une organisation d’assassins se vendant au plus offrant. J’ai décidé de te prendre pour apprenti car tu sembles vif et intelligent. Tu comprends ?

- Oui, répondis-je même si je savais que je mentais.

- Très bien. Nous commencerons donc demain. Viens, tu vas pouvoir aller dormir.

Alors il m’amena dans une petite chambre qui peut m’apparaître maintenant comme simple mais qui à l’époque me paraissait d’un luxe inouï. Installé dans un martelât des plus confortables, je m’endormis rapidement. Je n’oublierais jamais cette pièce et tout ce que j’y ai vécu. Elle n’était certes pas grande mais c’était ma chambre, à l’époque où je suis arrivé il y avait déjà un lit, une petite table, un tabouret, une armoire et une vieille teinture représentant un roi légendaire pourfendant un dragon ou quelque chose comme ça. Au fur et à mesure, j’y ai ajouté quelques objets personnels comme un coffre de plus, un tapis de couleur grenat, une teinture où était présentée la ville d’Eauprofonde, ... Avec la permission de mes lecteurs, je vais passer plus rapidement sur les années qui suivirent. Ne voulant pas inventer n’importe quoi, je me contenterais uniquement de mes souvenirs.

Durant les premières années de ma formation, je n’eus jamais à tuer qui que ce soit, il m’apprenait surtout à me déplacer discrètement, fureter, savoir écouter les passants, faire boire quelqu’un plus que de raison pour qu’il parle, être avenant - ce qui peut amener quelqu’un à parler d’une information qu’il n’aurait voulu dévoiler -, crocheter des portes, réfléchir, être capable de tirer des conclusions sans trop s’appuyer dessus, … Mon maitre a toujours été gentil, cela ne l’a pas évidemment empêché de me frapper lorsque je faisais des bêtises ou me blâmer si je mettais de la mauvaise volonté. Nos relations n’ont certes pas toujours été parfaites, en deux nombreuses occasions je m’énervais contre lui à un point tel que j’en arrivais à l’offenser –même si chaque fois je m’en mordais les doigts par la suite- mais cela ne m’empêchait d’avoir une profonde affection pour lui, et lui aussi par ailleurs. Il fut
durant des années un père que je n’avais eu plus jeune mais aussi un maitre qui m’apprenait un métier que, à l’époque, j’idéalisais ne voyant que ses côtés stimulant mais jamais son aspect horrible.

Ce fut durant ces années là que j’eus pour la première fois une vraie mission. Avant j’espionnais les voisins, j’essayais de soutirer quelque information à la taverne –d’où j’acquis un certain goût pour l’alcool, aussi à très forte dose- à des marchands ou des gardes, … Mais là je devais m’introduire dans l’un des postes de la garde pour récupérer une lettre cachetée, c’est plus tard que j’ai appris qu’en fait c’était une missive d’un émissaire secret du Roi du Cormyr qui avait été arrêté, sur son sceau était marqué « Pour les Dieux et la Justice » en Chondathan, et on avait chargé les Corbeaux Pourpres de la reprendre. Évidemment je savais que c’était dangereux mais comme tous les adolescents j’étais persuadé d’être immortel, j’allais tomber de haut. Le moment qu’on choisit pour l’infiltration fut la nuit vers deux ou trois heures du matin. Heureusement les nuits en ville sont sombres et obscures ce qui me permit d’approcher discrètement de la caserne et même d’escalader le mur d’enceinte qui n’était haut que de trois mètres. Bien qu’il y ait deux gardes surveillant la petite place d’armes, la nuit était sans lune et il ne faisait guère attention aux mouvements dans l’obscurité, je pus donc me hisser sur un toit bas puis de sauter jusqu’à une fenêtre. Lorsque j’entendis le bruit que j’avais fais, je fus atteint d’une grande frayeur, je me pénétrais donc par la fenêtre ouverte pour que les soldats de la cour ne me repèrent pas, des gardes dormaient, ce qui augmenta encore ma panique, mais seul un avant entendit le bruit et il marmonna :

- Qui c’est ? Ah c’est toi Kendal. Fais moins de bruit, putain.

Je me contentais alors de me diriger d’un pas plus assuré vers la porte, ce qui parut convaincre l’homme que j’étais bien le dénommé Kendal. Je ne savais pas où se trouvait la lettre mais elle devait sûrement être dans la salle du capitaine de la milice ou dans une salle fermée à clef où l’on entreposait toutes les biens retenus par la garde. J’eus le plus grand mal à me déplacer discrètement, le parquet grinçait affreusement mais je faisais au mieux. Enfin j’atteins une porte fermée, peut-être que la missive se trouvait dans cette pièce donc je sortis mes instruments de crochetage puis je débloquais la serrure et j’entrais en faisant attention. J’avais déjà remarqué qu’il n’y avait pas de lumière sous la porte et je faisais très attention à ne pas faire de bruit, heureusement un tapis était étendu au sol, ce qui me permit de fouiller la pièce discrètement. Je mis presque cinq minutes à trouver six missives toutes cachetées, je retournais alors dans le couloir et trouvais une torche qui me permit de choisir quel message je devais garder, puis je repartais vers la chambre du capitaine où je reposais les autres lettres, mais au moment où je m’apprêtais à quitter définitivement la pièce, j’entendis une voix autoritaire :

- Qui est là ?!?!

Alors je me mis à courir pendant qu’il criait à la garde et je dévalais l’escalier à une vitesse impressionnante manquant deux fois de trébucher. Ensuite je fonçais vers la porte et en ouvrant j’entendis un grand bruit, je venais de casser le nez à un soldat qui hurlait et l’autre courrait vers moi. Alors je sautais sur le toit que j’avais déjà emprunté puis j’escaladais le reste du mur avant de foncer dans la rue mais derrière moi, l’homme m’ordonnait :

- Arrête-toi tout de suite !

Puis j’entendis un bruit strident et une douleur inimaginable me traversa l’épaule. Immédiatement je compris qu’on m’avait tiré dessus avec un arc et qu’une flèche s’était plantée entre mon omoplate et la clavicule. Même si la douleur était épouvantable, ma terreur était plus grande et je m’élançais à travers les petits coupe-gorges de la ville. Je la connaissais comme ma poche et j’y perdis facilement les gardes. Tant que la nuit était toujours là, il ne pourrait suivre mes traces de sang, je regagnais donc la place où mon maitre m’attendait, lorsqu’il me vit titubant il s’écria :

- Qu’est ce qu’il t’est arrivé ?!?

Il se pencha vers moi et s’aperçut avec horreur que j’avais reçu un trait dans l’épaule et il se pencha vers moi. Immédiatement il prit un bout de tissu et arrêta l’hémorragie, maintenant les gardes ne pourraient plus nous suivre et il m’amena jusqu’à la maison. Une fois allongé sur le lit, il me fit boire plus que de raison pour m’insensibiliser à la douleur avant de m’arracher d’un geste précis le projectile puis il me soigna mais mon esprit était embrumé, je ne me souviens plus de ce qu’il me fit par la suite. Ce dont je suis sûr c’est que j’ai passé une semaine au lit atteint par une grosse fièvre et des saignements. Mon maitre me soignait tous les jours et sortait rarement, il était quasiment tout le temps dans la pièce d’à coté à vérifier que je ne souffrais pas trop ou que je n’avais pas trop de fièvre. Fort heureusement je ne mourus d’aucune infection ou quoi que ce soit d’autres. D’ailleurs j’ai rapidement cicatrisé et j’ai pu suivre à nouveau son enseignement.

Lorsque je devais entre douze et treize ans, Endal commença à m’apprendre le maniement des armes. Enfin des lames courtes et de l’arc surtout. En effet dans notre profession nous ne pouvons nous encombrer de lourdes haches ou épées donc les plus grosses que nous sommes capables de manier sont les épées courtes. Mais je ne suis jamais arrivé à être un formidable bretteur, par contre j’appris aisément les lieux où frapper pouvait tuer, faire sombrer dans l’inconscience, défigurer, faire énormément saigner, … En outre, je gagnais aussi en liberté en pouvant sortir plus souvent la journée et aussi certains soirs. C’est depuis cette époque que je me suis mis apprécié l’alcool jusqu’à l’ivresse mais aussi les filles, en effet, c’est à partir de ce moment que je commençais à collectionner les amourettes, … Parallèlement de multiples petites missions se succédaient, récupérer un bijou volé chez un noble, écouter une conversation commerciale pour informer un autre marchand d’un bon tuyau, …

Alors que cela faisait bientôt cinq ans que j’étais arrivé à Eauprofonde, j’eus enfin ma première mission d’assassinat. J’arrivais enfin au but de mon apprentissage, je n’y avais jamais pensé et lorsque je l’appris j’en fus terrorisé. C’était aussi l’une des journées que je me rappelle avec la plus grande exactitude. Ma tâche était simple, je devais pénétrer dans la maison d’un baron pour l’assassiner. Sa demeure était splendide, le bâtiment principal était une bâtisse de trois étages dotée de sculptures et colonnades. A coté on trouvait plusieurs dépendances et un beau jardin, l’aristocrate devait être très riche pour se payer pareil demeure en pleine ville. J’entrais donc par le mur du fond en l’escaladant, ce qui ne fut pas très dur mais pénétrer dans la villa a été une autre paire de manche. En effet, le patricien avait plusieurs gardes armés d’arbalètes et d’épées longues, toutes ses fenêtres étaient fermées depuis l’intérieur, … Il me fallut donc un long moment pour trouver un moyen d’entrée, finalement je choisis le moyen le moins ennuyeux, escalader la façade jusqu’aux fenêtres des communs au dernier étages dont beaucoup étaient ouvertes, il faisait chaud durant les nuits d’été. Les nombreuses fioritures de la bâtisse étaient autant d’accroches possibles, ce qui me permit de me hisser assez facilement jusqu’en haut où je nouais une corde contre une sculpture, en cas d’urgence je pouvais descendre rapidement et tirer la corde pour empêcher d’éventuels gardes me suivre. Une fois de plus j’arrivais dans une chambre où dormait un couple de serviteurs, discrètement je sortis de la chambre et trouvait l’escalier. Je descendais prudemment de deux étages pour me retrouver au premier. Je débouchais sur un petit couloir qui donnait sur un de plus grande taille aux belles voûtes, l’une des portes qui le bordait était gardée par un guerrier. S’était sûrement la chambre du maitre, il me fallait donc l’éliminer ou l’assommer mais l’homme avait la carrure d’un géant et une épée de qualité. Je retournais donc réfléchir dans le sombre couloir où je trébuchais sur un tapis, alors j’entendis :

- Qui est là ?

La première seconde j’étais aussi effrayé que honteux de me faire prendre aussi bêtement, mais l’instant d’après je compris que je pouvais en profiter et je me blottissais derrière une armoire en entendant les pas arriver. Puis lorsqu’il passa je sautais sur lui et lui donnait un grand coup de poing au niveau de la nuque. Il s’effondra et je le trainais à l’intérieur de l’armoire pour récupérer sa clé. Je pus enfin me rendre dans la chambre du comte. Il dormait paisiblement dans un énorme lit à baldaquin, le reste de la pièce était également splendide, j’en restais quelques secondes bouche bée avant de me reprendre et de m’avancer vers lui. Il était seul quand je lui plantai mon poignard dans son corps, ses yeux se révulsèrent et il tenta de crier mais il n’en eut pas le temps, je l’étouffais avec son oreiller et je nettoyais mon couteau dessus avant de repartir discrètement tout en refermant la porte derrière moi. Puis je filais par l’escalier de service pour repasser par la fenêtre avant de partir définitivement de la demeure. L’adrénaline m’avait empêché de réfléchir au fond de mes actes mais c’est là que les remords commencèrent à me ronger. Durant les jours qui suivirent je fus ronger par les regrets et je commençai à déprimer lorsque mon maitre le comprit et chercha à tous les moyens par me réconforter. Au bout d’un certain temps, j’acceptai mon sort sans rechigner.

Puis les années passèrent, j’aimais toujours autant Endal qui me laissait de plus en plus de libertés, en outre il commença à m’apprendre l’alchimie. Je me passionne encore pour cet art très difficile mais réellement passionnant. Ce n’est qu’après plusieurs ans que je pus arriver à faire des poisons convenables et parallèlement je continuais à apprendre plein d’autres choses. Cette vie m’était vraiment exaltante, j’avais un toit et un repas mais j’étais toujours libre comme l’air collectionnant les aventures féminines, les nuits d’ivresse, les petites missions ça et là, … Alors que je devais avoir environ dix-sept ans, mon maitre m’appela et me dit d’un ton solennel :

- Eamon, assieds toi. Je suis très fier de toi. Tu es désormais apte à être un membre des Corbeaux Pourpres à part entière. Je n’ai plus grand-chose à d’apprendre et je pense que tu dois désormais prendre ton envol et devenir un assassin itinérant. Evidemment la porte te sera toujours ouverte. Qu’en penses-tu ?

- Eh bien … à vrai dire … d’accord. Je suis prêt à devenir un Corbeau.

- Tu m’en vois ravi. Allons chez nous.

Ce qui voulait dire par chez nous c’était au siège de la guilde, il me fit traverser les égouts et je me retrouvais devant l’entrée secrète d’un bâtiment. On croisa une dizaine d’hommes qui nous saluèrent, je ne les connaissais pas mais ils se montraient polis. Enfin on arriva dans un bureau où se tenait un homme, il était pour le moins impressionnant. Il était grand et carré, une cicatrice lui barrait le visage et ses deux yeux étaient blancs crèmes. Immédiatement il posa ses yeux inquiétants sur moi et dit :

- C’est donc ton apprenti Endal ?

- Oui, je pense qu’il est apte à faire parti intégrante de notre guilde.

- Je te fais confiance. Tu as du très bien le former.

Alors une discussion commença mais j’en ai oublié une grande partie, l’une des seules choses que je retiens c’est qu’après ça, je fus enfin un membre total de la confrérie. Durant les jours suivants je demeurais ici où je fis connaissance des autres personnes, … Au bout d’une semaine, on me donna une forte somme d’or et on me dit que je devais désormais tenter la fortune sur Féérune mais qu’il fallait que je sois loyal à notre ordre et que je lui apporte une certaine somme d’argent tout les six mois ou tous les ans. Ensuite on me donna les lieux où je pouvais trouver des amis des Corbeaux un peu partout sur le continent. Ainsi commençait ma vie, seul.
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